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Tlemcen : Le palais de la culture en pole position

par Allal Bekkaï

C'est le palais de la culture de Mansourah qui s'est taillé la part du lion lors de la visite de travail et d'inspection de deux jours effectuée jeudi et vendredi derniers par la ministre de la Culture Mme Khalida Toumi, ainsi que le ministre de l'Habitat M. Noredine Moussa qui venait d'Oran.

L'heureuse fusion s'est faite sous la féérique coupole au style arabo islamique, un joyau architectural digne de l'Alhambra. M. Naït Saâda, directeur central sera invité à en «diagnostiquer» le cachet. Pour rire, le wali lui lancera: «J'espère qu'on ne vous a pas soufflé la réponse». 80% est le taux d'avancement des travaux du majestueux complexe culturel (fin prévisionnelle fixée au 30/07/2010) inscrit dans le cadre de la manifestation de 2011, selon l'architecte M. Omar Hamdane, l'artisan, entre autres, de la bibliothèque centrale et l'auditorium de l'université Aboubekr Belkaïd: «C'est du travail typiquement algérien», nous dira-t-il avec fierté en soulignant qu'il s'agit là d'un capital infrastructurel pour Tlemcen. S'exprimant sur les normes techniques de la salle de spectacle (acoustique, esthétique, proxémique), M. Bentorki, DG de l'ONCI (ex-CCI), le « Mister show » ne cachera pas sa satisfaction quant à la qualité de l'infrastructure qui devra abriter des prestations artistiques de haute tenue (ballet, orchestre symphonique, concert, théâtre, opérette?). En retrait, certains membres de la délégation devisaient sur le sort (pronostic) des Verts, boudant ainsi la chose culturelle, objet de cette visite. Doté d'une AP de 200.000.000 DA et s'étendant sur une superficie(utile) de 10.000 m2, ce complexe fera office de palais des expositions à l'occasion de la manifestation culturelle de 2011 qui verra la participation d'une cinquantaine de pays du monde islamique. Après l'extinction des lampions de 2011, cet espace sera modulé (adapté) selon les besoins en matière de spectacle (une salle avec une capacité d'accueil de 1200 places et une autre de 300 places), si l'on s'en tient aux prévisions de l'architecte précité. Quant au staff qui aura la lourde charge de gérer ce complexe culturel devant qui la maison de la culture fait figure de dépendance, on ignore jusqu'à maintenant sa composante ainsi que sa stature...          Contrairement à la fois précédente où elle avait fait cavalier seul, «faussant compagnie» à Bouabdellah Ghoulamallah, Mme Khalida Toumi se fera accompagner par M.Smaïl Mimoun lorsqu'elle visitera l'après-midi la Grande mosquée, le nouveau musée (ex-hôtel de ville) et le palais royal du Mechouar dont la restauration coûterait quelque 40 milliards. Une opération paradoxalement «lourde» (de par le «génie» mis en œuvre) dont on se demande si elle se fait sur la base d'un plan (archive). Opéré par Arcades, le lifting subi par le minaret de Djamaâ el Kebir aura suscité l'irritation de la représentante du gouvernement qui constatera que la pittoresque couleur ocre a été gommée, cédant la place à un profil «albinos».       D'ailleurs à chaque halte, la ministre de la Culture ne manquera pas de mettre l'accent sur la préservation du cachet originel et de l'authenticité du monument à restaurer. Auparavant, la délégation ministérielle s'est rendue directement de l'aéroport Messali Hadj dans la daïra de Beni Snous où Mme Khalida Toumi s'enquerra du rythme des travaux de réhabilitation de mosquées antiques, en l'occurrence celles de Tafesra, Beni Achir et Khemis. Dans la matinée de vendredi, la ministre de la Culture devait inspecter les vestiges de Honaïne avant de suivre l'intervention sur le site de la Grande mosquée de Nedroma?Une soirée musicale animée par le duo Benallal-Anouar a été offerte en l'honneur des deux ministres. En raison des caprices de la météo (baisse du mercure), le concert qui devait se dérouler au théâtre de verdure du Grand bassin a dû être transféré à la salle de spectacle de la maison de la culture.