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Pergélisol

par Abdou BENABBOU

Voilà que gicle une nouvelle aussi inattendue qu'inquiétante livrée avec certitude par des savants sérieux et reconnus à l'occasion de la tenue actuelle de la COP26 en Ecosse. Des virus vieux de plusieurs milliers d'années et enfouis en hibernation à des dizaines de kilomètres sous terre se réveillent à la surface de différentes régions terrestres pour montrer leurs crocs. De grands et renommés chercheurs introduisent un nouveau lexique dans le domaine de l'environnement et nous gratifient d'un rare vocabulaire où désormais trônera le mot «pergélisol». Ils indiquent avec certitude que sous l'effet du dégel des régions nordiques et celles sibériennes, dû au réchauffement climatique, la résurgence des virus que l'on croyait disparus et vaincus à jamais s'opère et de célèbres laborantins affirment qu'une cascade d'épidémies n'est pas à écarter.

Le dégel des lointaines contrées glaciales n'est pas seul en cause et la déforestation des forêts amazoniennes, jusqu'à un passé récent inaccessibles et impénétrables, a mis à nu la terre et de mortels virus en même temps.

Devant l'annonce morbide d'un tel nouveau phénomène on aura tendance à soupçonner le lobby de l'industrie pharmaceutique de manœuvres dilatoires guidées par le gain. Mais les faits sont si tenaces qu'il est difficile de ne pas accepter les résultats des chercheurs pour argent comptant. Ebola avec ses 15.000 morts, les coronas avec leurs catastrophes et la vague des épidémies répétées qui n'épargnent plus aucune région du monde donnent crédit et justifient les récentes alertes des savants.

On n'en a pas encore fini avec le Covid que d'autres catastrophes frappent à la porte pour signifier que le réchauffement climatique de plus en plus décrié ne serait que final résultat d'une énorme bouderie d'un globe terrestre qui ne supporte plus le piétinement accentué que lui fait subir l'espèce humaine. Ou alors quelque force supérieure avait programmé avec une précision divine le début de la fin de la présence sur terre de l'homo sapiens. Faute d'appréhender la suprême vérité, l'Homme n'aurait peut-être plus que de s'agripper en mal à sa patience.