«Les Marocains nous ont laissé
le bâtiment de la CAF et ils ont pris en charge toutes les instances du
football africain. Tout ceci a été planifié il y a dix ans», dixit Ahmed Hossam Hussein Abdelhamid, plus connu sous le nom de Mido, ancienne star de l'équipe nationale égyptienne. Lors
d'une récente interview dans un podcast, l'ancien attaquant star des Pharaons
et l'OM, «cette prise de pouvoir a été planifiée depuis dix ans», a-t-il déclaré. Pire encore, avec sa franchise habituelle, Mido a pointé du doigt l'influence grandissante du Maroc au
sein de la Confédération africaine de football, critiquant les responsables
égyptiens pour leur passivité face à cette évolution. L'ex-joueur égyptien a
même exprimé ses inquiétudes sur les déséquilibres de pouvoir au sein de
l'organisation, mettant en cause l'efficacité de la neutralité de la CAF tout en
accusant le Maroc d'avoir stratégiquement consolidé son influence au détriment
de l'Égypte, malgré le fait que le siège de la CAF se trouve en Égypte : « Le
siège social de la CAF se situe en Égypte mais les décisions sont prises au
Maroc », a-t-il déclaré à la presse égyptienne. Selon
de nombreux observateurs, ces critiques soulèvent des questions sur
l'indépendance des présidents successifs de la CAF, Ahmad Ahmad
et Patrice Motsepe, accusés de favoriser les intérêts
marocains. Ces graves accusations interviennent dans un contexte où le Maroc a
renforcé son influence sur le football africain, notamment par ses récentes
performances sur la scène internationale. Les préoccupations de Mido mettent en relief la nécessité d'une réforme au sein
de la CAF pour assurer une gouvernance transparente et équitable, dans un
climat où les fans du football africain espèrent encore la neutralité et
l'intégrité de leur institution dirigeante. Au cours des derniers jours, des
voix se sont élevées pour dénoncer l'emprise supposée du Maroc sur la CAF. Des
critiques forcément très partagées ces derniers temps en Algérie suite à la
défaite sur tapis vert de l'USM Alger en demi-finale aller de la Coupe de la
CAF face au RS Berkane, club présidé par Fouzi Lekjaâ, sur fond de controverse sur les maillots.
«Scandaleux ! Il n'y a plus de bon sens ni respect des règles. La CAF a rendu
une décision qui confirme que Fouzi Lekjaâ et le Maroc ont la mainmise totale sur le
département décisionnel de la structure confédérale et font ce que bon leur
semble», déplore-t-on du côté algérien. Faouzi Lekjaâ
a tenté lors d'une interview accordée à une chaîne égyptienne mais en vain. Ces
réponses évasives et qui ne réussiront certainement pas à éteindre ces graves
accusations.