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De
l'exaspération. C'est le sentiment ressenti par Saïd depuis que des problèmes
récurrents d'égouts impactent son quotidien et celui des 300 habitants de la
localité de Sidna Youchaa,
relevant administrativement de la commune de Dar Yaghomrassen
(Daïra de Ghazaouet). Et pour cause, les eaux vannes
se déversent directement dans la plage, qui connaît une grande affluence en
été. La baie de Sidna Youchaa
s'est nettement rétrécie, en raison du nouveau port de pêche dédié à la pêche
hauturière construit à proximité de la plage. Il y a du monde mais c'est normal
durant la saison estivale, on peut même dire que les gens sont entassés les uns
sur les autres. La plage est magnifique mais
«Les égouts passent sous nos
propriétés, débordent devant nos terrasses et se déversent dans la mer juste en
face. Non seulement, la vue idyllique est gâchée par ces écoulements à l'odeur
qu'on imagine, mais ces déversements constituent un risque sanitaire pour les
dizaines de familles de cette localité et aussi pour les centaines d'estivants
qui affluent durant la saison estivale vers cette plage ! Même en hiver,
lorsqu'il pleut, les égouts dégoulinent et passent dans les ruelles et se
déversent tout droit dans les vagues de la mer», explique Saïd. «On se bat
depuis plusieurs années pour le raccordement de nos foyers au réseau d'égout
public afin de prévenir d'éventuelles maladies transmissibles engendrées en été
!», précise notre interlocuteur qui souligne que «certains habitués de cette
belle crique ne supportent plus durant leur séjour estival les odeurs d'égouts,
omniprésentes sur toute la plage. Tout le monde sait que cette localité est
parcourue par un oued du haut des montagnes en bas de la plage sur une longueur
de 8 kilomètres. On peut réaliser un réseau d'assainissement adéquat ou une
station de relevage des eaux usées jusqu'en haut, une sorte de station
d'épuration naturelle et biologique à base de roseaux et autres plantations.
Les eaux usées redescendront par gravité jusqu'en bas de l'oued, et peuvent
être utilisées pour l'irrigation des parcelles agricoles environnantes, afin de
développer par exemple des roseaux qui serviront à l'artisanat. Ce projet
pourra être initié, pourquoi pas, par les services de l'hydraulique et de
l'environnement, en coordination avec l'université panafricaine de l'eau et de
l'énergie, pour mettre fin aux nombreuses fosses septiques, et régler
définitivement cette problématique d'égouts».
Outre la galère des baigneurs et des automobilistes qui dénoncent le comportement de certains «parkingueurs» squattant la moindre parcelle et les ruelles étroites aux abords de la plage peuplée, les habitants se plaignent du manque d'eau potable à Sidna Youchaa. «Les foyers sont alimentés par un ancien puits dont les eaux deviennent salées en été», se lamente Chaib, propriétaire d'un cabanon à Sidna Youchaa, qui affirme que cette localité n'est pas raccordée au réseau de gaz naturel. A noter que dans le cadre de la préparation de la prochaine saison estivale 2024, le chef de l'exécutif a fait part aux autorités locales concernées des dispositions à prendre pour un meilleur accueil des estivants. Ceci implique une mobilisation de tous les moyens humains et matériels pour la réussite d'un tel événement. Les responsables de la culture et de la jeunesse et des sports ont été instruits pour ne rien laisser au hasard pour la réussite de la journée d'inauguration du plan bleu. Pour ce faire, une enveloppe de trente milliards de centimes a été dégagée au profit des communes littorales concernées. Divers travaux d'embellissement, réaménagement de sanitaires de douches et autres utilités publiques, aires de jeux, éclairage public et trottoirs, sont menés au niveau de plusieurs plages du littoral de la wilaya. L'ouverture de la saison estivale d'habitude prévue pour le 1er juin à la station balnéaire de Marsat-Ben M'hidi, sera fixée par le wali de Tlemcen dans les prochains jours. |
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