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Tiaret: Les bains maures et les stations de lavage à sec

par El-Houari Dilmi

Alors que l'eau doit être acheminée depuis «Chott Echergui» à la frontière avec la wilaya de Saïda sur une distance de 120 km avec des stations de pompage et des réservoirs tampons, un projet qui ne verra pas le jour avant septembre prochain, l'unité de Tiaret de l'Algérienne des eaux (ADE) a décidé de couper l'approvisionnement en eau potable pour les bains maures, les douches publiques et les stations de lavage.

En effet, plusieurs bains maures ont vu leurs compteurs d'eau retirés par l'ADE, puisqu'ils n'ont pu le droit à s'approvisionner du réseau public d'alimentation en eau potable, de même que les douches publiques et les stations de lavage.

Certains ont dû louer des citernes d'eau, moyennant des prix exorbitants pour ne pas cesser leurs activités. Une décision de l'ADE qui n'est pas comprise par tout le monde, puisque si la population est privée du précieux liquide depuis plusieurs mois, «où les gens vont-ils faire leur toilette corporelle si les bains maures et les douches publiques vont tous fermer ?», s'interroge Adel, un jeune cadre de la wilaya.

Pour rappel, le wali Ali Bouguerra avait été invité il y a quelques semaines à une réunion de travail au siège du ministère de l'Hydraulique et la sécurité hydrique, pour suivre l'application des décisions du ministre lors de sa visite dans la wilaya en mars, consacrée à la grave crise de l'eau que vit la capitale du Sersou. Lors de sa visite dans la wilaya, le ministre de l'Hydraulique Taha Derbal, avait annoncé que la wilaya de Tiaret et la wilaya déléguée de Ksar Chellala doivent bénéficier de projets d'urgence pour atténuer la crise actuelle en matière d'alimentation en eau, et d'autres à long terme pour assurer une disponibilité permanente de cette source vitale. «Nous œuvrons à trouver des solutions à travers la proposition de projets à long terme, parallèlement à la concrétisation d'autres pour améliorer la situation. Les autorités locales ont trouvé des solutions momentanées à la suite d'une baisse sensible du niveau d'eau du barrage de Bekhada», avait déclaré le ministre. Ce dernier a également indiqué qu'il existait «un ensemble de priorités devant être prises en considération dans le cadre du lancement d'une grande opération de lutte contre les fuites et les branchements illicites, en mobilisant les équipements de wilayas limitrophes, pour la remise en état de puits en panne et l'accélération des projets en cours de réalisation, avec la possibilité de fonçage de puits à une profondeur de 500 mètres en raison de la disponibilité d'eaux souterraines».