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Traitement de l'infertilité à Oran: 30 à 35% de naissances par an réalisées grâce à la fécondation in vitro

par K. Assia

Le traitement de l'infertilité chez le couple connaît une avancée remarquable. 30 à 35% de grossesses avec naissance sont réalisées par an grâce à la fécondation in vitro (FIV) par le Centre d'assistance médicale à la procréation El Mawloud sis à Oran, a indiqué sa directrice le docteur Belmahi Nadira, lors d'une Journée scientifique organisée, avant-hier, à l'hôtel AZ Oran.

Une occasion pour l'intervenante de présenter les nouvelles techniques apportées afin de répondre aux attentes des couples et de s'adapter aux nouvelles donnes scientifiques et technologiques. Cet évènement, qui coïncide avec le 20e anniversaire de la création de ce centre national, voire international, et le premier à l'ouest du pays, a permis aux spécialistes nationaux et étrangers venus d'Italie, à l'exemple du docteur Alberto Vaiarelli, d'Egypte, d'Espagne, de renforcer la coopération et de promouvoir la recherche médicale de sorte que les intervenants ont été unanimes quant à la nécessité du diagnostic et du dépistage pour identifier les pathologies qui peuvent être à l'origine de cette infertilité en recommandant une prise en charge réelle et efficace adaptée aux progrès scientifiques. Sur ce, plusieurs nouveautés ont été introduites notamment en cas d'échecs répétés de la FIV avec l'envoi de certains tests génétiques à l'étranger, a annoncé le docteur Belmahi soulignant que ceci permettra de déterminer les causes à l'origine de ces échecs.

Il permet aussi de développer davantage la recherche médicale et de mieux traiter l'infertilité. Toujours en matière d'actualité, l'on annonce le projet de réaliser ces tests en Algérie, une première continentale avec la mise en place d'une plateforme où ces tests seront effectués, indique-t-on. Outre ces nouveautés, plusieurs thèmes ont été débattus lors de cette journée, à savoir la prise en charge du syndrome des ovaires polikystiques (SOPK) par le professeur Meguenni, chef du service de maternité du CHU d'Oran. Considéré comme la première cause de l'infertilité, le SOPK représente 90% des troubles de l'ovulation. Il recommande le dépistage pour une meilleure prise en charge du patient. Pour sa part, le professeur égyptien Aboubakr El Nashar a présenté les résultats des recherches et a insisté sur la nécessité d'élever le taux de fertilité en écartant tous les cas d'échec à condition de respecter certains facteurs dont l'âge du couple, entre autres.

Ainsi et tout en soulignant les efforts consentis afin d'exaucer le vœu de nombreux couples à donner naissance à un enfant, plusieurs solutions médicales adaptées aux différents progrès techniques ont été mises en place, ces dernières années dont l'insémination artificielle, la fécondation in vitro et la fécondation in vivo par micro-injection, a noté le docteur Belmahi. Il y a lieu de noter la fragmentation de l'ADN, mis en place en 2016 à Oran par le centre. Celui-ci consiste à déterminer les noyaux atteints des spermatozoïdes et qui sont à l'origine de l'infertilité. Sur ce, elle rappelle que le centre s'est doté, il y a plus de quatre ans, d'un appareil de dernière génération pour le développement des embryons de façon constante et précise.

Il s'agit du Timeplase, une première en Afrique de sorte qu'il permet de choisir les meilleurs embryons, de suivre le temps de la division et d'opter ainsi pour leur transfert. D'autre part, le professeur Aboubakr s'est penché sur le diagnostic hystéroscopique de l'endomètre chronique et sa prise en charge.

Le docteur Benaïbouche a axé son intervention sur les pathologies utérines majeures. Un riche débat a clôturé cette journée qui a vu la participation de spécialistes algériens venus des quatre coins du pays et d'étrangers.