Le ministre de l'Education, Abdelhakim Belaabed, a annoncé, jeudi, que les examens d'évaluation des acquis en enseignement primaire se dérouleront selon une nouvelle approche. Cet examen d'évaluation des acquis prévu

du 12 au 14 mai concerne seulement 6 matières au lieu de 12.

Lors d'une conférence nationale sur les préparatifs des examens finaux tenue jeudi dernier, M.Belaabed a indiqué que cet examen d'évaluation de la cinquième année primaire a connu une réussite en dépit de quelques difficultés qui ont été relevées l'an dernier. Cette décision de réduction des matières d'examen était très attendue et par les enseignants et par les parents d'élèves qui ont déjà fait part de leurs inquiétudes quant à la pression sur les enseignants, les élèves et les parents du fait de l'inscription de 12 matières pour l'examen d'évaluation pour des enfants ne dépassant pas 10 ans.

D'ailleurs, les inspecteurs de l'enseignement primaire ont essayé, à travers une étude réalisée l'an dernier, de soulever quelques préoccupations en proposant des solutions dans le but d'améliorer cette évaluation des acquis. Ils ont ainsi proposé à travers cette étude que l'examen soit limité à 5 matières de base pour évaluer les acquis des élèves. Et de proposer également la possibilité d'inclure deux autres matières, à savoir l'éducation islamique et l'histoire. En précisant que l'inscription de toutes les matières, au nombre de 12 à l'évaluation est jugée difficile pour l'enseignant, que ce soit en termes de préparation ou de correction.

Les responsables du département de Belaabed semblent avoir entendu cet appel des enseignants et des parents d'élèves, en adoptant ainsi une nouvelle approche pour le déroulement de cette évaluation. Et ce, tout en prenant en compte apparemment les propositions des inspecteurs de l'enseignement primaire. Les matières inscrites dans cet examen d'évaluation sont l'arabe, les mathématiques, l'histoire-géographie, l'éducation islamique, le français et l'amazigh.

Le ministre de l'Education nationale a tenu à rassurer, par ailleurs, les candidats aux deux examens nationaux, ceux du BEM et du baccalauréat, affirmant que « les sujets des examens seront à la portée de l'élève ayant suivi régulièrement ses cours jusqu'à la fin du troisième trimestre de l'année scolaire ». Et de préciser que « les sujets concernent les cours dispensés aux élèves en présentiel » et que « tous les établissements scolaires resteront ouverts aux candidats pour réviser collectivement et bien se préparer à ces épreuves ».

Le ministre a fait remarquer lors son allocution que le nombre des candidats pour l'examen de BEM et du Bac a connu une augmentation pour cette session 2024, comparativement à l'année précédente. Affirmant que plus de 1,5 million de candidats se sont inscrits aux examens du Baccalauréat et du Brevet de l'enseignement moyen (BEM), session juin 2024, au niveau national. Ils sont exactement 1.681.172 candidats, dont 818.439 pour le BEM, prévu du 3 au 5 juin, et 862.733 pour le Baccalauréat, prévu du 9 au 13 juin.

1.590.576 candidats (scolarisés et libres) étaient inscrits pour l'examen du Brevet d'enseignement moyen (BEM) et l'examen du Baccalauréat pour la session 2023.

Cette augmentation du nombre de candidats a poussé le département à augmenter le nombre des centres d'examen selon les besoins pour assurer un bon déroulement de ces deux examens nationaux. « Toutes les mesures organisationnelles, humaines et matérielles ont été prises pour assurer un bon déroulement des épreuves, y compris la mise en place d'un dispositif de suivi à plusieurs niveaux afin de garantir le maximum de rigueur », a rassuré le ministre de l'Education.

M.Belaabed a également affirmé que pas moins de 2.327 candidats à besoins spécifiques ont été recensés, dont 1.356 pour le BEM et 971 pour le Bac, durant cette session. Et de rappeler la tenue récemment et pour la première fois des épreuves pratiques du premier Baccalauréat de la filière Arts avec ses quatre options (musique, cinéma et audiovisuel, théâtre et arts plastiques).