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Au 204e jour de l'agression
sioniste contre Ghaza, le nombre de victimes des
bombardements s'est élevé samedi à 34.388 martyrs et 77.437 blessés, a annoncé
hier le ministère de la Santé de l'enclave assiégée. Ce bilan comprend les 32
martyrs et 69 blessés des 4 massacres commis par l'armée d'occupation lors de
la journée de vendredi, a ajouté la même source. En Cisjordanie occupée, le
ministère palestinien de la Santé a indiqué que le nombre de martyrs s'est
élevé jusqu'à hier à 491 depuis le début de l'agression contre dans la bande de
Ghaza.
Un correspondant d'Al Jazeera a rapporté, hier, que le photojournaliste Ibrahim Al-Gharbawi est tombé en martyr vendredi suite au bombardement israélien sur la ville de Hamad, à Khan Younes, dans le sud de la bande de Ghaza. L'entité sioniste a continué samedi ses bombardements qui ont ciblé plusieurs régions de Ghaza, et ont fait de nombreux martyrs, dont des enfants, et des blessés. Le correspondant d'Al Jazeera a rapporté que des bombardements israéliens contre deux maisons à Rafah et dans le camp de Nuseirat ont fait, au total, 15 martyrs, dont 8 enfants, et plusieurs blessés. Le camp Nuseirat, dans le centre de Ghaza, est la cible, depuis plus d'une semaine, de violents bombardements aériens et d'artillerie. Dans la nuit de vendredi à samedi, un bombardement israélien d'une maison a fait au moins 15 martyrs et plus de 30 autres ont été blessées. Tareq Abou Azzoum, correspondant d'Al Jazeera English, a rapporté hier, que les équipes de la protection civile « travaillent sans relâche » pour rechercher des survivants sous les décombres des maisons détruites à Nuseirat ». « Certains des blessés ont été récupérés et transportés à l'hôpital Al-Aqsa », a-t-il ajouté, décrivant une situation qui « se détériore d'heure en heure » en raison des « frappes aériennes incessantes » sur Nuseirat. Le journaliste précise que les équipes de secours « souffrent d'un manque terrible de matériel indispensable pour atteindre les personnes sous les décombres ». Au moins 3 martyrs sont tombés et plusieurs autres ont été blessés lors de bombardements ciblant un groupe de citoyens dans Wadi Ghaza, dans le centre de l'enclave, a rapporté l'agence Wafa. Toujours dans le centre de Ghaza, un bombardement sioniste contre une maison dans le camp d'Al Bureij, a fait, hier, selon un premier bilan, 1 martyr et plusieurs blessés. Les habitants de Ghaza boivent de l'eau insalubre Le ministère palestinien de la Santé à Ghaza a déclaré samedi que « tous les habitants de l'enclave boivent de l'eau insalubre » en raison du refus d'Israël d'autoriser l'entrée d'équipement de traitement et d'analyse des eaux, après avoir détruit toutes les stations existantes. Dans un message publié sur Telegram, le ministère a déclaré qu'en raison de l'arrêt total du laboratoire de santé publique, en raison des bombardements sionistes, et de l'impossibilité d'analyser l'eau potable, « tous les citoyens de la bande de Ghaza boivent de l'eau insalubre qui met leur vie en danger ». Selon d'autres sources, l'entité sioniste n'autorise pas l'entrée du chlore ou de tout autre produit utilisé pour la désinfection de l'eau. Par ailleurs, le maire de Beit Lahiya, Alaa al-Attar, a expliqué hier que les attaques israéliennes ont détruit « 70% des puits d'eau » et « 50% des pompes à eaux usées dans le nord de la bande de Ghaza», aggravant ainsi les conditions sanitaires. La même source a ajouté que les bombardements israéliens ont détruit « toutes les cultures agricoles de la ville de Beit Lahiya, considérée comme le principal grenier alimentaire de la bande de Ghaza. L'OMS avait alerté depuis plusieurs semaines que le manque d'eau potable, de nutrition, d'assainissement et de soins de santé fiables à Ghaza entraîne la propagation de maladies infectieuses, dont l'hépatite A. Par ailleurs, le commissaire général de l'UNRWA a déclaré que la vague de chaleur inhabituelle que connaît Ghaza depuis quelques jours « a exacerbé les conditions de vie inhumaines », ajoutant qu'au moins deux enfants sont morts à cause de la hausse de température, des conditions de vie sous des tentes et du manque d'eau potable et de nourriture. Il faut 14 ans pour nettoyer les décombres de Ghaza Le génocide que commet Israël à Ghaza, a laissé, au bout de six mois, « environ 37 millions de tonnes de débris » et que « 65% des bâtiments résidentiels » ont été détruits, selon une estimation d'un responsable de l'ONU. Pehr Lodhammar, officier supérieur du Service de lutte antimines des Nations Unies, a déclaré, vendredi, lors d'un point de presse à Genève, qu'il faudrait environ 14 ans, sous certaines conditions, pour éliminer les débris causés par les bombardements, et surtout les « munitions non explosées » sur ce territoire « largement urbanisé et densément peuplé ». « Nous savons qu'il y a généralement un taux de défaillance d'au moins 10% des munitions du service terrestre qui sont tirées et (qui) ne fonctionnent pas », a déclaré Lodhammer, soulignant que ces munitions sont « mélangées aux décombres, ce qui compliquerait grandement la mission ». L'intervenant précise : « Nous parlons de 14 ans de travail avec 100 camions. » « Près de sept mois après le début de la guerre, il y a en moyenne 300 kg de débris par mètre carré de terrain à Ghaza », a déclaré Pehr Lodhammar. «La guerre se poursuivant, il est impossible d'estimer la durée du déblaiement», a-t-il ajouté. ONU : clôture de l'enquête sur certains employés de l'UNRWA L'ONU a fourni de nouveaux détails sur l'enquête en cours concernant les allégations israéliennes d'implication de 12 employés de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, l'UNRWA, dans les attaques de la résistance Palestinienne, le 7 octobre 2023. Le Bureau des services de contrôle interne (BSCI), qui mène cette enquête, précise qu'il enquête «sur 19 membres du personnel de l'UNRWA - les 12 dont nous avons été informés en janvier et dont les contrats ont été immédiatement résiliés par l'UNRWA, et 7 autres sur lesquels nous avons depuis reçu des informations des autorités israéliennes cinq d'entre eux en mars et deux en avril », a déclaré vendredi le porte-parole du Secrétaire général de l'ONU, Stéphane Dujarric. S'agissant des 12 employés dont les contrats ont été résiliés, la même source ajoute que 8 d'entre eux « font toujours l'objet d'une enquête du BSCI ». Par ailleurs, « une affaire a été classée car aucune preuve n'a été fournie par Israël pour étayer les allégations portées contre le fonctionnaire », affirme encore le porte-parole de l'ONU. « Nous étudions les mesures administratives correctives à prendre dans le cas de cette personne ». En outre, l'ONU affirme que « trois dossiers ont été suspendus par le BSCI » car les informations fournies par Israël « ne suffisent pas » pour poursuivre une enquête, et que l'UNRWA « réfléchit désormais également aux mesures administratives à prendre pendant que ces trois personnes font l'objet d'une enquête». « Concernant les 7 dossiers qui ont été portés à notre attention depuis janvier, un dossier a également été suspendu dans l'attente de preuves complémentaires à l'appui. Les six autres cas font actuellement l'objet d'une enquête du BSCI », a souligné M. Dujarric. |