Plus de douze ans après le
départ des travailleurs chinois du chantier de construction de l'hôtel
Renaissance de Tlemcen, le site de la base de vie de Lalla
Setti est désert. Derrière le complexe sportif «Ouahrani Ahmed, dit Si Lakhdar», une végétation luxuriante
a poussé à travers les cantonnements défraîchis. «Quand on laisse à l'abandon,
la nature reprend vite le dessus», constate un habitant de Lalla
Setti. «C'est triste de voir ce site comme ça, quand
on sait que des milliers de visiteurs et de touristes viennent visiter chaque
année ce plateau touristique de Lalla Setti, qui domine toute la ville de Tlemcen à plus de 800
mètres d'altitude». Car depuis le déménagement des ouvriers chinois travaillant
sur le chantier de l'hôtel Renaissance, les lieux restent vides. Les animaux
domestiques traînent dans cet immense espace (de plus de 4 hectares) qui s'est
transformé en dépotoir géant, indiquent des sportifs qui fréquentent cet
endroit. Et d'ajouter: «Tout ce qu'on espère, c'est
que ce terrain vierge en état d'abandon, qui a une vue panoramique sur
l'ensemble de la ville de Tlemcen, soit affecté au secteur du tourisme pour
l'édification de bungalows et des hébergements typiques des centres de
villégiature et des aires de camping. Sinon, il pourra aussi servir à abriter
une piscine semi-olympique, salle de sport pour les enfants et adolescents».
D'autres amoureux de la
nature optent, quant à eux, carrément, pour la sobriété foncière, qui assure un
aménagement durable de cette friche, pour limiter au maximum la consommation
d'espaces naturels, agricoles ou forestiers. « Pourquoi pas, un grand espace
vert pour le maintien de l'équilibre écologique et climatique, la garantie de
fonctions esthétiques et la réduction des nuisances sonores à Lalla Setti, qui connaît parfois
une saturation de visiteurs qui viennent de toutes les régions du pays et de
l'étranger. Il ne s'agit pas de stopper toute construction neuve, mais de
prioriser autant que possible le réemploi de sols déjà dégradés et
artificialisés par le développement des espaces verts», propose un membre d'une
association de la protection et la préservation de l'environnement de Tlemcen
(ASPEWIT).