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Essor économique

par Abdelkrim Zerzouri

On commence à percevoir les résultats des réformes économiques engagées, ces dernières années, par le gouvernement. Il y a seulement deux ans, des observateurs et des experts sceptiques n'y croyaient pas, renforçant leurs sombres considérations quant à l'avenir de l'économie algérienne par les réformes économiques qui ont été annoncées par le passé, et qui n'ont jamais vu le jour.

C'est ce qu'on laissait entendre, tout juste en 2021, (les comptes-rendus de presse sont là pour en témoigner), affirmant que l'économie algérienne restera figée dans l'immobilisme. On ne voulait pas croire aux assurances du Président Tebboune, qui soutenait, en 2020, que l'Algérie était en train de se diriger « vers une économie ouverte sur le monde », en engageant dans ce sens le pays, en toute priorité dès la prise de ses fonctions, dans des réformes économiques tous azimuts, réforme des banques, réforme de la fiscalité, diversification économique pour sortir de la dépendance des hydrocarbures et soustraire le pays à la rente, nouvelle stratégie industrielle, profondes révisions de l'arsenal juridique, et d'autres chantiers encore en cours de concrétisation, dont le développement du Tourisme et la dynamisation du secteur privé grâce à la nouvelle loi sur l'Investissement qui, entre autres, ne fait aucune distinction entre le privé et le public.

La crise sanitaire qui a entraîné le monde dans l'immobilisme voire la paralysie de l'économie, a aidé un peu ces avis sceptiques qui trouvaient que leur sentence n'est pas loin d'être confortée. Même la hausse du prix du baril de pétrole était vue comme un facteur qui allait pousser à la léthargie les entrains des autorités à moderniser l'économie et mettre en suspense les réformes annoncées.

Une vision qui s'est avérée totalement fausse. Car, à la fin de ce premier trimestre de l'année 2024, l'économie algérienne commence à engranger des points positifs, de l'avis des plus grandes institutions financières et économiques mondiales.

Grâce à une hausse des prix des hydrocarbures couplée à une gestion efficace des deniers publics, marquée par une réduction drastique des importations, le pays (avec 85 milliards de réserves de change) est classé à la première place parmi les cinq pays africains qui disposent de réserves de devises les plus élevées. Et ce n'est pas tout.

Le Fonds monétaire international, qui a récemment relevé la bonne santé de l'économie algérienne, a classé l'Algérie, selon son dernier rapport sur les perspectives économiques mondiales, à la troisième place des plus grandes économies en Afrique, après l'Afrique du Sud (à la première place) et l'Egypte (à la seconde place).

Les prévisions économiques ne sont pas une science exacte, preuve en est leur révision par les spécialistes d'une manière régulière, d'où la morale de l'essor économique qui repose essentiellement sur le travail, ainsi que d'autres facteurs, parfois imprévisibles, à l'exemple des calamités naturelles et des guerres.