Une infirmière de garde a été agressée, le 9 mars dernier, par un individu à l'aide d'une arme blanche au sein du service de traumatologie du centre hospitalo-universitaire (CHU) de Tlemcen.

Le 21 mars, vers 8h30 du matin, un autre infirmier du service de cardiologie a été agressé physiquement par un homme. En réaction, les membres du bureau exécutif du syndicat autonome des paramédicaux (SAP) de cet établissement, ont organisé lundi un sit-in, devant le siège de la direction générale de cet hôpital. En effet, après l'appel des membres du bureau exécutif du SAP qui se sont réunis lors d'une séance extraordinaire pour réclamer plus de moyens, une centaine de personnes composées de médecins, aides-soignants et infirmiers en blouse blanche se sont rassemblés dans l'enceinte de l'hôpital en brandissant une grande banderole flanquée de l'inscription «Non à la violence dans notre hôpital». «Nous sommes là aujourd'hui pour tirer la sonnette d'alarme contre la multiplication d'agressions physiques et mentales violentes dans notre hôpital, et aussi pour exiger la sécurité de tout l'effectif soignant, administratif et paramédical.

Personne ne peut supporter ces agressions à répétition, qui constituent une source d'inquiétude pour tout le personnel de notre hôpital. Nous craignons d'autres drames ! Il faut agir vite ! C'est une obligation légale des responsables concernés qui doivent garantir la sécurité physique et mentale de tout le personnel du CHU !», a souligné dans son communiqué, le président du SAP, Boumediene Abdellaoui, en présence de Abdeldjellil Mouhoub, directeur général du CHU de Tlemcen.

Des soignants et soignantes se sont alignés en silence, chacun portant un masque flanqué de l'inscription S.O.S pour alerter sur la situation de cet hôpital public. Certains patients qui observaient ce regroupement n'ont pas hésité à témoigner de leur soutien au sit-in observé par les soignants.