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La voix de l'Algérie

par El-Houari Dilmi

Après plus de cinq mois d'une guerre sans nom, le Conseil de sécurité de l'ONU a enfin adopté lundi une résolution exigeant un «cessez-le-feu immédiat». Mais l'entité sioniste va-t-elle s'y conformer ? La résolution adoptée lundi par le Conseil de sécurité de l'ONU en faveur d'un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Ghaza constitue manifestement une brillante victoire de l'Algérie, nouvellement élue pour occuper un siège non permanent au sein de l'organe exécutif onusien.

La résolution adoptée par l'ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat à Ghaza est l'aboutissement d'un forcing diplomatique de l'Algérie dont la voix a été écoutée par la communauté internationale. Avec 14 voix pour, zéro voix contre et l'abstention des USA, la résolution onusienne se trouve confortée pour faire plier l'entité sioniste à cesser ses massacres dans l'enclave palestinienne, transformée en un gigantesque cimetière à ciel ouvert.

Les Etats-Unis ont vite fait de réagir en affirmant que la résolution arrachée de haute lutte en faveur d'une cessation des hostilités à Ghaza, n'est nullement un «changement de position» de Washington, allié inconditionnel de l'Etat hébreu. Les Etats-Unis, l'allié le plus proche d'Israël, ont déjà opposé leur veto à trois résolutions exigeant un cessez-le-feu, avant d'adopter une posture qui apparaît bien comme un «recul tactique».

Le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, a adressé un message bien clair au peuple palestinien : «la communauté internationale, dans toutes ses composantes, ressent vos souffrances et ne vous a pas abandonné», a-t-il déclaré aussitôt après l'adoption de la résolution onusienne, intervenue après l'échec de la proposition américaine, vendredi dernier, rejetée par le veto russe et chinois. Le président Tebboune a salué «la performance honorable de la Mission diplomatique algérienne et à sa tête le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies».