Le Syndicat national des pharmaciens d'officines (Snapo) a annoncé, à travers un communiqué rendu public, en réaction à certaines déclarations autour de l'installation et le transfert des officines privées, que la plateforme numérique réservée à cette question est déjà sur les rails.

En précisant qu'elle est déjà en phase d'achèvement. Les rédacteurs du communiqué ont précisé que de grands efforts ont été déployés par le groupe de travail mixte, installé depuis un an par le ministère de la Santé, pour numériser les procédures d'installation et de transformation des pharmacies. Soulignant que ce groupe comprend, le Conseil national de l'Ordre des pharmaciens (CNOP), le Syndicat national des pharmaciens SNAPO, et la Direction générale de la pharmacie et des équipements de santé.

Il a été précisé que ce dossier a fait de grands progrès et qu'il est en voie d'achèvement après que la partie technique de la plateforme numérique ait été finalisée. Et devrait passer à la phase d'application, conformément à l'instruction ministérielle n°02 du 22 février 2024, délivrée par la Direction générale de la pharmacie et des équipements de santé. Cette dernière concerne la préparation de la base de données nécessaire à la numérisation des procédures d'installation, d'ouverture, de transfert et de fermeture d'une pharmacie privée. La même instruction demande également aux directions nationales de la Santé de transférer les listes d'attente définitives pour toutes les demandes avant la date du 31 mars 2024.

Le Syndicat souligne également le grand rôle joué par les Commissions techniques de wilayas et le Comité central pour étudier les recours et les appels à l'installation, l'ouverture, le transfert et la fermeture des pharmacies, face à de nombreux cas de blocage résultant de mauvaises décisions de gestion au cours des périodes précédentes. Notamment dans les wilayas de Constantine, de Sétif, de M'Sila, d'Oran et d'Annaba et dans la capitale... etc.

En précisant que ces comités ont contribué à ajouter plus de transparence aux processus d'étude des dossiers d'installation, d'ouverture, de transfert et de fermeture, « contrairement à ce que certains tentent de promouvoir » est-il indiqué. Ce qui a permis l'installation de plus de 5.000 nouvelles pharmacies depuis l'année 2014, date de la mise en place de ces commissions paritaires. Contacté par nos soins, le chargé de la communication du Syndicat national des pharmaciens algériens agréé (SNPAA), Samy Khellaf a affirmé, pour sa part, que « la mise en place d'une plateforme numérique est une bonne chose, car c'est le seul outil qui peut nous garantir de la transparence ». Mais, dit-il, il faut surtout s'arrêter à travers cette plateforme numérique sur le respect de la réglementation et les procédures d'installation des officines.

En citant, les deux principales conditions, relative pour la première au respect de la distance minimale entre deux officines fixée selon la réglementation à 200 m et en second lieu la norme d'une officine pour 5.000 habitants. Pour M. Khellaf, la numérisation de la procédure de l'installation, du transfert et de l'ouverture de nouvelles officines permet une gestion transparente et moderne de ce dossier. Et permettra une vision beaucoup plus claire pour répondre, à la fois, aux demandes d'agrément déposées par les pharmaciens et surtout pour répondre aux besoins de la population en matière de services de pharmacie.

Pour rappel, l'Association nationale des pharmaciens algériens (ANPHA) a demandé, à travers une lettre adressée au ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, de la «transparence autour de l'installation des officines ». L'Association a estimé que le déploiement immédiat d'une plateforme numérique nationale est une option stratégique qui générera des données fiables qui permettront une meilleure planification assurant une couverture sanitaire globale aux patients, les rapprochant ainsi des services que peuvent prodiguer les pharmaciens. Cela offrira également une visibilité pour les pharmaciens afin de se projeter et de mieux gérer leurs plans de carrière professionnelle, a indiqué l'ANPHA.