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Défis majeurs en matière d'AEP: La station de Cap blanc pour régler «définitivement» le problème

par J. Boukraa

La wilaya d'Oran fait face à une série de défis majeurs en matière d'approvisionnement en eau potable, exacerbés par divers facteurs. Afin de faire le point sur la situation hydrique et la distribution d'eau potable à Oran, une réunion a été présidée mercredi après-midi par le wali qui a souligné que la wilaya a connu de nombreux problèmes et difficultés ayant impacté l'approvisionnement de la population en cette ressource vitale. La principale difficulté réside dans le manque de précipitations dans la région ouest, ce qui a conduit à une situation critique dans les barrages. De plus, les conditions météorologiques défavorables dans la région ouest ont compliqué la situation, notamment avec les récentes chutes de pluie et les vents violents, entraînant des perturbations dans le fonctionnement des stations de dessalement comme la station d'El Mactaa ainsi que la station Chat El Hilla de Aïn Témouchent. En outre, des événements imprévus tels que le récent séisme à Mascara qui a causé des dégâts à la station de dessalement d'El Mactaa, ce qui a eu un impact négatif sur la production de l'eau. Face à ces multiples défis, il est devenu difficile de garantir un approvisionnement adéquat en eau potable, en particulier dans la région ouest de la wilaya. A ce titre, il est impératif de revoir les programmes de distribution et d'envisager des solutions alternatives telles que l'utilisation de camions-citernes pour répondre aux besoins urgents des populations touchées, a ajouté le wali. Dans un rapport détaillé sur la situation hydrique à Oran, le directeur de la Société des eaux et de l'assainissement d'Oran (SEOR) a mentionné que « le taux de remplissage total des barrages, qu'ils soient situés à l'Est ou à l'ouest de la wilaya, n'a pas connu d'amélioration significative, depuis novembre dernier. Cependant, ces derniers jours, il y a eu une amélioration notamment pour les barrages de Chlef et de Kerrada. Malgré une légère augmentation, la quantité d'eau reste insuffisante. Avec les précipitations récentes, on s'attend à ce que le taux de remplissage des ces deux barrages augmente jusqu'en avril ou mai, ce qui contribuera à fournir de l'eau aux habitants pendant l'été ou en cas de panne des stations de dessalement de l'eau de mer ». Il a ajouté que « depuis la mi-février, il y a eu trois pannes exceptionnelles dans les stations de dessalement de la wilaya d'Oran, entraînant une importante baisse de la production ». De son côté, la SEOR a entrepris des efforts pour améliorer la situation en transférant partiellement de l'eau des zones moins touchées vers celles qui en ont le plus besoin, en particulier dans la région ouest. Le wali a souligné qu'il ne s'agit pas de problèmes de distribution mais plutôt de ressources. Dans une situation pareille, il est pratiquement impossible de fournir suffisamment d'eau pour la population dans une grande wilaya comme Oran. Le premier responsable de l'exécutif a souligné que la problématique de l'eau à Oran est complexe et que sa résolution définitive passera par la réception du projet de la station de dessalement d'eau de mer au Cap Blanc. Dans le même ordre d'idées, le wali a effectuée jeudi une visite de travail et d'inspection, pour évaluer l'avancement des travaux de la station de dessalement d'eau de mer au Cap Blanc, située dans la commune d'Aïn El Kerma. Plusieurs équipements du projet ont été réceptionnés, a indiqué le wali affirmant que les travaux de réalisation de cette station se déroulent à un rythme satisfaisant. Le même responsable a fait part de l'achèvement de plusieurs infrastructures liées à ce projet, alors que le restant sera réalisé dans une cadence accélérée, afin de réceptionner ce projet à la fin de l'année 2024, selon les délais impartis, soulignant le raccordement de ce projet à l'électricité à travers 33 km. S'agissant du réseau de transport de l'eau dessalée de la station, qui est en cours de réalisation sur une distance d'au moins 50 km, les travaux ont atteint 50% dans la partie située dans la daïra d'Aïn El Turck et 70% dans celle de Boutlélis, alors que la livraison de l'ensemble du réseau est attendue d'ici la fin mai prochain.