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Algérie-France: Tebboune à Paris «fin septembre-début octobre»

par A. Z.

La visite officielle du président Tebboune en France prend forme. Selon ce qui a été convenu entre les présidents algérien et français à la suite d'un appel téléphonique, « la visite officielle du président de la République en France aura lieu à la fin septembre-début octobre, la date officielle de la visite devant être fixée ultérieurement », indiquent lundi des communiqués d'El Mouradia et de l'Elysée.

La date précise de cette visite n'a pas encore été fixée, mais elle aura lieu « à une date à préciser » durant cette période, a indiqué la présidence française. Programmée d'abord début mai 2023, cette visite avait été repoussée à juin de la même année, en raison des manifestations du 1er mai contre la réforme des retraites en France, des manifestations qui ont entraîné également l'annulation d'une autre visite officielle, celle du roi de Grande-Bretagne. Par la suite, le calendrier trop chargé du Président Tebboune, qui s'est rendu durant cette même période, allant de juin à juillet, en Russie, en Chine, en passant par le Qatar et la Turquie. Mais la visite en France est restée suspendue à l'organisation d'une visite d'Etat et un programme à la hauteur de ce nom, ainsi que la préparation d'autres aspects et conditions de la visite, qui n'étaient « pas idoines », selon ce qui a été clairement souligné en décembre 2023 par le ministres des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, qui a évoqué dans ce contexte cinq dossiers à régler au préalable, dont ceux de la mémoire, la mobilité, la coopération économique et des essais nucléaires français dans le Sahara algérien. La présidence algérienne a souligné que les deux présidents ont évoqué lors de cet entretien téléphonique «les perspectives économiques communes profitables aux deux pays, notamment dans les domaines de l'agriculture, de l'énergie, des terres rares et de l'industrie ferroviaire». « S'agissant des questions mémorielles, les deux présidents se sont félicités des récentes avancées de la Commission mixte franco-algérienne d'historiens présidée par les professeurs Mohamed Lahcen Zeghidi et Benjamin Stora, qui se réunira de nouveau en avril », a relevé pour sa part l'Elysée.

Lors de cet appel, le président de la République «a exprimé sa profonde inquiétude concernant les développements de la situation en Palestine occupée, en particulier à Ghaza», relève le communiqué de la présidence algérienne.

Pour rappel, le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'était rendu en novembre à Alger, où il avait été reçu par le président Tebboune, pour évoquer notamment « la lutte contre la criminalité organisée », les « migrations » ainsi que les «conséquences de la crise» au Proche-Orient.