Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Violence dans les stades: Incidents à Sétif et à Souf, l'arbitrage pointé du doigt

par R.S.

Chaque jour des incidents éclatent, ici et là, pour un simple but de football. On l'a déjà dit, la violence commence à prendre une ampleur alarmante et risque de porter de graves préjudices. Ce qui s'est passé, avant-hier à Sétif, lors du choc ESS-MCA en est la parfaite illustration. Ce match a été marqué par de regrettables incidents et de nombreux arrêts de jeu suite à l'expulsion de Belaïli. L'arbitre Saidi est désigné du doigt accusateur pour « avoir faussé la partie par son arbitrage scandaleux qui a provoqué la colère des Mouloudéens », affirme-t-on dans le milieu du MCA.

Il est également reproché à cet arbitre plusieurs erreurs de jugement. Selon une source, la direction du MCA compte saisir officiellement la Commission d'arbitrage pour contester l'arbitrage de M. Saidi.

Mais là, il faut dire également que Belaili et d'autres joueurs ont une part de responsabilité dans cette confusion par leur comportement anti sportif. Cette 19ème journée a également été marquée par la rencontre US Souf-ES Ben Aknoun, entre deux relégables, qui n'est pas allée à son terme.

L'arbitre du match Ibrir, qui avait jugé que les conditions n'étaient pas réunies pour poursuivre, a décidé de mettre un terme à la rencontre pendant le repos. On a appris que les arbitres ont été harcelés et les officiels désignés ont été obligés d'interrompre le match. Selon nos informations, l'arbitre Ibrir aurait déposé plainte contre l'USS pour agression. C'est certain que l'US Souf, en tant que club local ayant la responsabilité de l'organisation du match, se dirige vers la perte des trois points avec d'autres sanctions supplémentaires. La Commission de discipline de la LFP a du pain sur la planche lors de sa réunion hebdomadaire, aujourd'hui, pour statuer sur ces deux rencontres. En somme, le phénomène devient inquiétant et des mesures doivent être prises avant qu'il ne soit trop tard, car à quelques encablures de la fin des championnats, la violence a atteint son paroxysme. Il faut avouer, à cet effet, que les arbitres ne sont pas exempts de tout reproche dans cette la recrudescence de la violence dans les stades qui a nui à l'image du football algérien. De nombreux clubs ont contesté les erreurs d'arbitrage qui ont influencé sur les résultats des matches.

Les décisions des arbitres sont souvent contestés ici et là et incitent à la violence. Certes, on a le droit de procéder au rajeunissement du corps arbitral mais au détriment des vies humaines et de l'avenir de certaines équipes. Devant ce phénomène récurrent, plusieurs appels ont été lancés aux différents acteurs du football à davantage de fermeté dans l'organisation et la gestion des rencontres, notamment le respect du nombre de personnes autorisées à pénétrer au niveau des stades. La violence dans les stades a dépassé toutes les limites cette fois.