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Transition vers l'économie verte et durable: Des start-up algériennes dans la logique de produire «bio»

par M. Aziza

Les consommateurs et les marchés notamment internationaux sont, aujourd'hui, demandeurs des produits bios et de services avec un impact carbone moins marqué et soucieux de la santé humaine et du bien-être de ceux qui les ont fabriqués.

Ali Harbi, membre du think tank, Cercle d'action et de réflexion pour l'entreprise (CARE), expert en stratégies de développement durable et en gouvernance d'entreprise, a affirmé que les prémices de changements en Algérie sont là, pour amorcer d'une façon durable cette transition vers l'économie verte. Et ce, à travers les orientations des gouvernements qui se sont succédé jusque-là, et à travers aussi ses engagements internationaux. Intervenant, hier, lors d'un débat sur «Economie verte : quelles opportunités pour l'entreprise algérienne ? Comment positionner stratégiquement nos entreprises face aux enjeux du développement durable ? » organisé par CARE, en partenariat avec l'AFD (Agence française de développement), à l'hôtel Sofitel, M. Harbi a affirmé que les entreprises algériennes ont d'énormes opportunités dans ce domaine. Il précise qu'un nombre important de start-up algériennes se sont déjà lancées dans des projets d'économie circulaire et des produits bios ainsi que de services de l'économie verte. L'expert a plaidé pour plus de positionnement sur l'économie verte notamment à travers des mutations adéquates de modèles d'affaires sachant que la dynamique micro-économique de notre pays est basée à 99% sur les PME et des TPE. Ces dernières, dit-il, ont besoin d'un réseau économique pour encadrer l'action collective.

L'expert a affirmé que «l'économie verte est une autoroute de croissance» mais, dit-il, pour assurer le décollage, on a besoin de définir de nouveaux concepts et de nouveaux relais de croissance. Il a mis l'accent sur la nécessité de basculer sur l'économie verte, car aujourd'hui, il y a des barrières à l'entrée des marchés internationaux qui exigent l'empreinte carbone, l'empreinte eau, production bio et autres.

Les participants à ce débat étaient tous unanimes à affirmer que placer nos produits à l'international et pour garantir une transition vers l'économie verte, il est nécessaire de remettre en cause les modèles d'affaires classiques. Ce qui nécessite, selon eux, une redéfinition de la vision, et de sa mission dans une logique de contribution positive à l'environnement et la société. Ils ont aussi recommandé de repenser la manière de créer de la valeur le long de la chaîne d'approvisionnement durable grâce aux technologies plus propres et efficaces en ressources, aux énergies renouvelables et à la circulation des produits.