En l'espace de cinq jours, trois accidents de circulation sont survenus dans la wilaya de Tlemcen. La première collision enregistrée entre un car transportant des voyageurs de la localité d'Ain Nehala vers Tlemcen et un camion de transport de carburants se dirigeant vers la wilaya de Béchar, a fait un 1 mort et 24 blessés au lieu-dit M'dig sur la route nationale en direction d'Ouchba relevant de la commune de Chetouane. Heureusement, le camion de carburants n'a pas explosé dans cette collision frontale. Le second accident s'est produit au niveau d'un rond-point réputé dangereux dans la nouvelle cité de Boujlida de la commune de Tlemcen, entre un taxi, un car de transport urbain assurant la ligne Cité Boudjlida-Tlemcen et un autre autobus qui transportait des footballeurs minimes, faisant 45 blessés. Les automobilistes et riverains de Boudjlida ayant assisté à cet accident dangereux ont eu un très bon réflexe, ils ont fait descendre tout le monde très rapidement.

Le troisième accident est survenu il y a deux jours à proximité de l'agglomération Chebikia (commune de Maghnia). Six personnes ont été blessées suite à une collision entre deux véhicules de tourisme au niveau du rond-point de la RN7.

Des enquêtes ont été ouvertes par les services de sécurité pour tirer au clair les circonstances de ces accidents de la circulation, qui ont jeté une véritable psychose au sein des populations qui multiplient des commentaires et opinions en se posant des tas de questions après ces incidents routiers : s'agit-il de défaillances humaines ou mécaniques ? Les routes et ronds-points sont-ils bien aménagés ? Les conducteurs sont-ils suffisamment formés pour conduire ou transporter des personnes ? Les règles élémentaires de la sécurité routière sont-elles respectées ? La mobilité des passagers est-elle efficace et sécuritaire dans les transports en commun ?

Certes ces questions ne ramèneront pas à la vie le receveur de l'autobus décédé à M'dig ou ne guériront pas si vite les dizaines de blessés, mais elles doivent aujourd'hui être posées et réglées, pour éviter que de nouveaux drames se produisent encore en cette saison estivale très agitée. Pour les riverains de Boujlida (plus de 10.000 habitants), «il faut un aménagement particulier au niveau du rond-point du sud de la cité. L'implantation de ce rond-point, qui connaît une circulation très dense durant la journée, doit être revue, pour permettre les entrées et sorties des bus, camions et véhicules légers en toute sécurité sur la cité. Il y a déjà eu beaucoup d'accidents depuis que nous sommes là ».

Il faut noter qu'à un jet de pierres de Boujlida, le rond-point très désordonné d'Oujlida connaît lui aussi des embouteillages monstres notamment aux heures de pointe. Les habitants de cette cité de plus de 15.000 habitants, souhaitent la réalisation d'une trémie, afin d'améliorer l'entrée de leur ville, empruntée chaque jour par des centaines d'automobilistes.

Par ailleurs, des citoyens de Tlemcen et Mansourah déplorent la vitesse excessive de certains conducteurs de bus. « Un chaos sans égal règne dans les transports en commun. Certains conducteurs de bus font la course avec leurs passagers pour atteindre les arrêts de bus et procéder aux embarquements avant les autres. Ils abusent de leurs klaxons stridents qui dérangent la quiétude des piétons et des habitants particulièrement aux abords des arrêts. Il faut vraiment mettre un terme au fléau des klaxons », déplorent-ils.

A noter que quelque 300 bus sillonnent quotidiennement les rues du grand Tlemcen (Mansourah, Chetouane et Tlemcen), pour assurer les transports des passagers de ces grandes agglomérations.