Certes, le CRB n'a pas gagné au stade du 1er Novembre de Tizi-Ouzou, mais il perpétue ce qui devient une tradition au fil des années. On se souvient que les gars du Chabab avaient battu les Canaris à deux reprises par des scores nets. Cette fois, le nul les satisfait amplement après le surprenant ratage de la semaine écoulée face au HBCL.

D'une part, ils conservent le même écart sur leurs adversaires et, d'autre part, ils misent sur la flopée des matches en retard pour conserver leur couronne pour la troisième année consécutive.

En outre, cerise sur le gâteau, ils prennent une petite revanche sur des rivaux qui les ont battus au stade du 20 Août après une longue série d'invincibilité. L'objectivité nous oblige à dire que ce classique n'a pas répondu aux attentes, ni sur le plan du jeu, ni sur le plan de l'efficacité offensive.

Cette fois, les défenses ont pris le dessus sur les attaques. Les occasions franches ont été peu nombreuses, alors que les mauvais choix dans la transmission du ballon ont été légion. On notera également l'excès d'engagement qui a contraint l'arbitre à accorder moult coups francs, ce qui a donné une rencontre hachée où les puristes ont eu droit à quelques séquences. Le CRB fait preuve de réalisme qui va s'avérer payant finalement. Du côté de la JSK c'est la déception qui l'emporte. Il va de soi que les regards se tournent vers le coach Ammar Souayah qui n'a pas la même vision de la situation. En effet, ce dernier considère « que la défaite subie à domicile face à l'ASO n'était qu'un accident de parcours », alors que « le nul ramené d'Oran est un bon résultat ». Ce qui est certain, c'est que le jeu collectif laisse à désirer malgré quelques séquences fugaces, alors que le manque de réalisme devant est bien réel. Les meilleurs buteurs habituels, à savoir Mouaki, Nezla et Bensayah n'ont pu surprendre la défense du CRB alors qu'Outtara a été surveillé de près par Bouchar.

On a eu la nette impression que les deux équipes voulaient éviter la défaite à tout prix. Finalement, la meilleure note, c'est du côté du fair-play, les joueurs ayant échangé leurs maillots avec des accolades. Par les temps qui courent et les enjeux, c'est déjà une excellente chose.