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L'affront au nif national !

par El-Houari Dilmi

Pourtant, l'on savait que l'Algérie n'obtiendra rien. Un peu comme une opération chirurgicale réussie mais soldée par la mort du malade sur le billard, le feuilleton mexicain du match Algérie-Cameroun et le «scandale Gassama» a tourné court. Piteusement. C'est que la gestion chaotique, sur le plan médiatique surtout, de l'après-match par la FAF et la réponse alambiquée de l'instance mondiale du football «regrettant» l'appréciation qui en est faite par la partie algérienne, fait que l'Algérie perd pour la deuxième fois, en dehors du rectangle vert cette fois-ci.

Trouver le moyen «génial» de publier un communiqué laconique alors que les Algériens étaient plongés dans les bras de Morphée, la FAF a fait preuve d'un amateurisme pour le moins incompréhensible. Résultat des courses : le large public sportif algérien est comme paumé. Perdu dans la bouillabaisse des infox à la pelle, aussi farfelues les unes que les autres. Personne ne sait si le match sera rejoué ou non, si l'arbitre gambien sera sanctionné ou pas, ou même si le Mondial aura bien lieu en temps de menaces nucléaires sur le monde.

Fol amoureux jusqu'à la déraison du jeu à onze, l'Algérien a certainement pris plus de coups qu'un ballon de foot depuis le 29 mars dernier, quand les coéquipiers de Mahrez sont tombés de très haut dans l'antre du stade de Tchaker. On l'a déjà dit et redit : le football est d'abord un gros coup de pied donné dans le dos du quotidien délavé de l'Algérien lambda, une sorte de harga virtuelle. C'est qu'on ne négocie pas avec celui qui veut nous couper notre organe le plus vital : le nif national. Oui, jouer au football, ce n'est pas simplement battre les autres équipes, mais surtout se battre contre l'idée de perdre? Encore et toujours !