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Banques virtuelles en Algérie: Le démenti de Yacine Oualid

par A. Zerzouri

Le ministre délégué chargé des Startups, Yacine Oualid, a apporté, hier, un démenti catégorique à ce qu'il a qualifié de «nouvelles circulant sur l'interdiction des banques virtuelles en Algérie». «Je vous assure que le gouvernement n'a pris aucune mesure dans ce sens», a déclaré le ministre dans un message sur Facebook.

Ajoutant qu'«au contraire, il y a de gros efforts pour moderniser le secteur bancaire et financier, et faciliter l'exportation des services numériques». Le ministre délégué a également rappelé que la Banque d'Algérie s'engage dans une «révision de la loi sur la monnaie et le change» afin d'inclure les intermédiaires de paiement électronique, après de larges consultations avec la Banque centrale, dans le cadre du plan d'action du gouvernement.

Dans une précédente déclaration qu'il avait faite en novembre 2021, le même responsable avait révélé que ses services cherchaient à inclure un amendement qui permettrait l'implantation de banques virtuelles en Algérie. Le ministre délégué a déclaré que ces banques fourniront des services bancaires traditionnels, tels que l'émission de cartes de paiement et l'ouverture de comptes bancaires en ligne, sans avoir besoin de faire la queue. Les nouvelles modifications qui seront apportées à la loi monétaire et de change permettent également l'émergence de l'activité de «Prestataires de Services de Paiement».

Ce type de services financiers permettra de bénéficier des nouveaux moyens de paiement en Algérie, comme le paiement par téléphone, explique le même responsable. Selon les explications du ministre, le développement du nouveau cadre réglementaire a pour objectifs d'accroître l'attractivité et l'efficacité du secteur bancaire algérien et d'améliorer l'inclusion financière sur l'ensemble du territoire, notamment grâce à la décentralisation et à la diversification des services à faible coût, à l'instar du paiement mobile.

D'autre part, la digitalisation des services bancaires peut jouer un rôle important en matière de captation d'une partie de l'argent «noir» en circulation en dehors des circuits bancaires et financiers conventionnels.

C'est ce qui a été précisément souligné par le Premier ministre, Aïmen Benabderrahmane, lors de la Journée d'information organisée par l'Association professionnelle des banques et des établissements financiers (Abef), en octobre 2021, qui a appelé les institutions financières et bancaires à «développer davantage les produits d'épargne pour attirer la masse monétaire qui circule dans le circuit informel».

C'est bien l'ère des banques 100% digitales et non le contraire, comme tentent de le faire passer certaines rumeurs avec à l'esprit de semer le doute dans les esprits et, surtout, démoraliser des centaines de jeunes Algériens qui besognent dans ce créneau.