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Le Pr Rachid Belhadj, président du SNECHU: «La pandémie de Covid-19 est en train de reculer»

par El-Houari Dilmi

«Donner la priorité absolue et de l'importance à l'élément humain est le seul moyen pour arriver à une refonte globale du système de santé en Algérie», a déclaré, hier lundi, le professeur Rachid Belhadj, directeur des activités médicale et paramédicales au CHU Mustapha Pacha et président du Syndicat des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (SNECHU).

S'exprimant sur les ondes de la Radio nationale, le Pr Rachid Belhadj a plaidé pour «une refonte globale du système de santé avec pour axe principal l'élément humain», a-t-il indiqué, insistant sur «l'implication des spécialistes et de professionnels du secteur lors des assises nationales sur la santé en vue d'évaluer leurs préoccupations, l'amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles, et du coup procéder à une évaluation minutieuse du secteur et trouver des solutions pratiques applicables sur le terrain», a-t-il expliqué. «L'objectif premier est d'arriver à une autogestion des hôpitaux et un nouveau mode de management de la ressource humaine en vue d'encourager les jeunes générations du secteur de la santé à travailler dans leur pays», a-t-il encore affirmé.

Et à la veille de la rentrée sociale, le président du SNECHU a plaidé pour un «plan spécial» pour la protection des citoyens contre la pandémie de Covid-19, «en veillant surtout au respect rigoureux des mesures de prévention et éviter tout relâchement», a-t-il souligné, saluant les efforts des autorités publiques dans leur lutte contre l'épidémie». «La situation actuelle, avec une baisse sensible des cas de contamination prête à satisfaction, mais il faut profiter de cette aubaine pour continuer à vacciner la population», a-t-il souligné.

Au sujet de la campagne nationale de vaccination, le directeur des activités médicales et paramédicales au CHU Mustapha Pacha a exprimé «son regret de voir les citoyens peu enclins à se faire vacciner», ajoutant que l'hôpital «Mustapha Pacha est en train de préparer une action visant à se déplacer chez les personnes âgées et aux besoins spécifiques en vue de les vacciner contre le coronavirus».

Au sujet de la baisse notable des cas de contamination, le Pr Rachid Belhadj a expliqué que cette décrue «est principalement imputable à la vaccination qui reste très importante en matière de prévention, outre d'autres facteurs comme le respect des mesures barrière comme la distanciation physique et le port du masque de protection», a-t-il expliqué. «Selon des études menées au niveau mondial accordant une importance accrue à l'évolution des virus, la dangerosité du variant «Delta» commence à baisser avec l'espoir d'un retour progressif à une vie normale», a-t-il assuré. L'invité de la Radio a cependant expliqué que les retombées sociales et psychologiques de la pandémie durant les prochaines années «auront un effet mécanique sur l'apparition de maladies chroniques, surtout pour les affections psychiatriques comme, la dépression», a-t-il conclu.