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La mercuriale reprend son envol: Hausse vertigineuse des prix des fruits et légumes

par J. Boukraa

Depuis une dizaine de jours les prix des fruits et légumes ont connu une importante hausse plongeant le pouvoir d'achat du citoyen encore une fois dans une sévère crise.

La flambée des prix est constatée dans tous les marchés de la wilaya et chez les marchands des fruits et légumes répartis sur les différents quartiers de la wilaya. En plus de la pomme terre qui est cédée entre 85 et 90 dinars le kilo, cette hausse a gagné les produits maraîchers, comme la tomate dont le prix varient entre 90 et 120 dinars selon la qualité et le calibre, le poivron doux est affiché à 140 DA et les courgettes de piètre qualité sont également à ce même prix de 140 DA. La laitue est quant à elle cédée à 200 dinars le kilo, l'oignions à 60 dinars, la carotte à 90, l'aubergine à 120 dinars et les haricots verts à 280 dinars.

Selon un commerçant activant à Maraval, «cette hausse est due au manque de produits sur le marché de gros. L'offre ne répond pas à la demande ». Pour ce qui est de la pomme de terre, en plus de la hausse de prix en cette période de soudure qui s'étale de septembre à octobre, ces derniers jours nombreuses sont les ménagères qui se plaignent de la qualité de ce tubercule. «Nous étions habitués à une cuisine correcte où l'art d'accommoder la pomme de terre avec moult spécialités permettait à chacun de trouver son bonheur. Mais ces derniers temps ce tubercule est de mauvaise qualité. Une couleur verdâtre, odeur bizarre et dans certains cas la pomme de terre est carrément germée », dira une ménagère. Une situation qui a poussé beaucoup d'entre elles de se passer de ce produit qui depuis longtemps s'est imposé comme ingrédient incontournable de la cuisine algérienne.

Selon un ingénieur agronome, « avec une disponibilité alimentaire en pomme de terre de 111,5 kg par habitant annuellement, contre une consommation mondiale moyenne de 31 kg/habitant/an, l'Algérie est classée parmi les plus gros pays consommateurs de pomme de terre à l'échelle mondiale. La demande nationale en pomme de terre est assurée à 100% par la production nationale. Néanmoins, certaines contraintes d'ordre phytosanitaire surgissent au cours de la mise en culture notamment les problèmes liés aux maladies cryptogamiques.

Dans ce contexte et pour la réussite de la culture de pomme de terre, les agriculteurs doivent veiller au respect de certaines mesures».

D'autre part, du côté des viandes blanches, c'est le prix du poulet qui suit le même rythme de cette logique inflationniste en s'affichant à 450 DA le kilo pour le poulet entier et 500 dinars pour le détail. Selon un boucher, il n'y a pas de production en quantité suffisante, les gens de la filière ont subi des pertes énormes à cause des incendies. Le prix des aliments du bétail est aussi mis à l'indexe. Le prix des œufs a aussi augmenté pour atteindre les 15 dinars l'unité. Côté fruits, les prix ont connu des hausses sans précédent. Le raisin est cédé entre 150 et 300 dinars le kilo, la banane 280 dinars, les pommes entre 200 et 600 dinars selon la qualité et le calibre. Les légumes secs n'échappent pas aux hausses des prix. Les haricots blancs, les lentilles et les pois chiches ont subi une augmentation d'environ 15%.