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Forêt récréative de Aïn Khadidja à Mers El Kébir: Un projet mis aux oubliettes

par Rachid Boutlelis

  La réouverture des espaces verts annoncée il y a quelques jours par les autorités de la wilaya a suscité un véritable engouement pour les familles de la contrée de Aïn El Turck, qui ont pris d'assaut les quelques rares espaces répertoriés à travers cette commune, notamment le jardin de Claire Fontaine. Toutefois, la criarde insuffisance d'espaces verts et autres lieux de convergence suscite le désappointement de nombre de familles. En effet, hormis le jardin public de la localité de Claire Fontaine qui, du reste, nécessite plus d'attention et d'entretien, aucun lieu de détente n'a été aménagé pour le besoin. Le peu d'aires de jeux pour enfants, à l'exemple de celui de la localité de Bouisseville, à proximité de l'unité de la protection civile, ne doit sa survie que grâce à la mobilisation des habitants. Il importe de rappeler dans ce registre que l'annonce de la réalisation d'une forêt récréative au lieudit Aïn Khadidja, sur les hauteurs de la commune de Mers El Kébir, a suscité la joie des familles qui ont salué cette initiative mais ont vite désenchanté en ne voyant rien venir. Il s'agissait en fait d'une superficie de 20 hectares, qui a été ciblée quatre ans auparavant par une étude de faisabilité pour le lancement d'un projet d'aménagement, qui devait comprendre entre autres l'installation d'un mobilier urbain adéquat à ces lieux. Le but était de transformer cette zone en un lieu de détente pour familles. Un comité de suivi a été chargé d'évaluer les moyens financiers et autres nécessaires à la réalisation de cette forêt récréative qui aurait été, si elle a été réalisée, la première du genre dans cette contrée et dont la réception était prévue selon les estimations élaborées au cours de la saison estivale 2014.

Le projet de réalisation de cet espace de détente dans cette zone magnifiquement boisée a malheureusement était renvoyé aux calendes grecques en toute vraisemblance.

Plusieurs autres projets de lieux de loisirs et d'espaces de détente pour familles ont été annoncés au cours de l'année 2015 dans d'autres zones essaimées à travers le territoire de cette contrée, qui renferment d'énormes potentialités touristiques, mais aucun d'entre eux n'a vu le jour. Il avait été question au cours de la même époque d'une étude de faisabilité d'un projet de grande envergure, relatif à la réalisation d'un parc aquatique et d'un lieu de détente pour les familles ainsi que des aires de jeux pour enfants, prévu sur la superficie ayant abrité l'ex-décharge communale du village de Cap Falcon, qui a été éradiquée auparavant. Un projet également mort-né.

Dans ce contexte signalons que cinq ans plus tôt un apport d'un montant de 4,9 millions de dinars a été accordé par la wilaya d'Oran au profit de la daïra de Aïn El Turck et ce, pour permettre le financement des travaux d'aménagement d'un espace de détente dans la localité de Bouisseville. Il s'agissait en fait de la réhabilitation d'un petit jardin, existant déjà depuis l'époque coloniale, situé à proximité de l'agence d'Algérie Télécom, qui était auparavant exploité par un particulier, conformément à un bail établi par l'APC de Aïn El Turck, dans le cadre d'une concession en location d'une durée déterminée. Ce jardin, qui a été détourné de sa vocation initiale, a été inscrit au menu d'une vaste opération d'assainissement visant à la récupération à cette époque des biens communaux dans cette daïra et ce, dans le but de procéder à leur réhabilitation. Fort malheureusement et en raison de l'absence flagrante d'entretien régulier, cet espace au même titre que la grande majorité des autres, essaimés dans cette contrée, se trouve dans un état déplorable.