Heureuse opportunité que celle de revisiter les murs,
malheureusement décrépis, de la salle de cinéma «Sersou»
(ex-Casino), pour assister à une magnifique pièce de théâtre, après une longue,
très longue traversée du désert culturel qui frappe la ville de
Ali Maâchi.
En effet, une pièce de théâtre montée par
l'association culturelle «Derb El Mawaheb»,
a été donnée devant un public peu nombreux, mais ravi par la qualité du
spectacle. Intitulé «Zaïm El Mhabil»
ou «le Seigneur des fous», le monodrame réalisé par le talentueux Bouazza Brahim, et campé par le jeune comédien Djelouat, dresse un constat sans appel sur les travers et
autres tares de la société algérienne actuelle. Des «zones d'ombre» qui
attendent que le soleil se lève, des méfaits de la bureaucratie et ses
tentacules, de la crise du logement, des travers de l'Algérien lambda, en
passant par la «normalisation» des relations de certains Etats arabes avec l'entité
sioniste, le jeune comédien, qui manie l'art du geste avec brio, a ravi
l'assistance présente qui a longuement applaudi le beau spectacle. Le
réalisateur de la pièce «Zaïm El Mhabil»,
Bouazza Brahim, travaille actuellement avec son
équipe, sur un autre spectacle, consacré, cette fois-ci, au monde des médias et
le rôle du journaliste dans la société actuelle. En décembre dernier, et à la
louable initiative de la direction de la culture, une commission de wilaya,
composée de jeunes comédiens férus de l'art des planches, a été installée pour
travailler à tracer un programme visant à ressusciter le théâtre et l'activité
culturelle d'une manière générale, mise sous le boisseau depuis bien longtemps
déjà !