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Tlemcen: La biométrie faciale à la rescousse

par Khaled Boumediene

La cellule d'identification biométrique (système Afis) du groupement territorial de la gendarmerie nationale de la wilaya de Tlemcen a traité, en 2020, près de 132 affaires liées à la commercialisation des stupéfiants, vols, association de malfaiteurs, saisie de boissons alcoolisées de contrebande ainsi qu'aux affaires d'atteintes contre les biens, a indiqué le commandant du groupement, Rafik Brahami, lors d'un point de presse sur le bilan d'activités de cette institution, organisé lundi dernier.

« Sur la base de l'exploitation des différentes descriptions présentées par les victimes et les témoins, et grâce au système Mugshot de comparaison automatisée de photographies et l'analyse automatique des photographies notamment via les points biométriques du visage des personnes impliquées, que les membres de la cellule d'identification biométrique ont réussi à identifier et à arrêter les contrevenants et les auteurs de ces actes réprimés par la loi. Les systèmes AFIS et Mugshot ont été adoptés dans le cadre de la modernisation des moyens de notre police judiciaire et devant permettre de faire face à la criminalité de manière plus intelligente. La biométrie est donc de reconnaître et d'identifier automatiquement les identités des individus en utilisant leurs caractéristiques physiologiques ou comportementales. Les caractéristiques physiologiques peuvent inclure le visage, l'iris, les empreintes, la géométrie de la main. Les caractéristiques comportementales incluent la voix, la signature, la démarche etc. Notre fichier est également doté d'un système utilisant l'empreinte digitale comme moyen d'identification.

C'est l'ensemble des minuties de l'empreinte digitale qui est mise en œuvre pour la comparaison. Le scanner optique permet la constitution d'une base de données des empreintes arrêtées et la résolution des crimes par l'identification des empreintes prélevées sur les scènes du crime », a souligné la même source. Ainsi, les gendarmes ont réalisé au cours de l'année écoulée près de 1 064 interventions sur les lieux de scène de crime ou d'infraction dans lesquelles il a été constitué près de 977 dossiers techniques ayant fait l'objet d'une expertise scientifique au niveau de l'institut national de criminalistique et de criminologie de Bouchaoui (Alger), en vue de rechercher les preuves et permettant d'identifier les auteurs de crimes et délits.

Sur le plan de la criminalistique numérique qui est devenue un axe important dans la conduite des investigations judiciaires, nécessitant la mise en place d'un réseau structuré d'enquêteurs et de techniciens dans la cybercriminalité et dans le domaine des technologies de l'information et des télécommunications, la gendarmerie nationale du groupement de Tlemcen a traité environ 158 affaires liées aux infractions des technologies de l'information et de la communication. Les mêmes enquêteurs ont réussi à établir des preuves numériques dans 92 affaires (parmi les 158 enregistrées). Le réseau suffisamment étoffé et performant mis en place par la gendarmerie pour répondre aux nombreuses plaintes des personnes physiques ou morales, a réussi à récolter des preuves des supports de téléphones, disques durs, Cd-Rom, flash-disques et courriers électroniques de leurs propriétaires. Selon le lieutenant-colonel Rafik Brahami, les enquêteurs ont établi des preuves dans 66 affaires liées aux comptes des réseaux sociaux et courriers électroniques et ce conformément à la Loi n° 09-04 du 5 août 2009 portant règles particulières relatives à la prévention et à la lutte contre les infractions liées aux technologies de l'information et de la communication.