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Ils observent un sit-in quotidien depuis plusieurs jours: Des étudiants de l'Ecole supérieure d'économie protestent

par S. M.

Les étudiants de troisième année de l'Ecole supérieure de l'économie d'Oran (ex-EPSECG) observent un mouvement de contestation depuis le 31 janvier dernier pour exiger la « réhabilitation du diplôme de cette école supérieure » et le « versement des indemnités de stages des années universitaires 2018/2019 et 2019/2020 ». Les concernés qui tiennent un piquet de grève depuis une semaine devant la rentrée principale de cette école située à Oran Est exigent une intervention du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Les contestataires, qui se disent victimes d'une injustice, dénoncent le mutisme de l'administration qui n'aurait, selon eux, rien fait pour prendre en considération leurs revendications. Selon les concernés, ils n'auraient pas perçu à ce jour les indemnités des stages de formation des années universitaires 2018/2019 et 2019/2020, ce qui serait, selon eux, une violation de la réglementation en vigueur et en particulier le décret exécutif n°45 du 18 septembre 2013 portant organisation de stages pratiques et en milieu professionnel à l'intention des étudiants.

L'article 10 de ce décret stipule que « les stagiaires bénéficient d'une indemnité journalière destinée à couvrir leurs frais de stage et dont le montant est fixé forfaitairement à cinq cents dinars (500 DA) par repas et à mille deux cents (1200 DA) dinars par nuitée, soit un total journalier de deux mille deux cents dinars (2200 DA). L'indemnité journalière prévue ci-dessus est servie selon les conditions ci-après : si le lieu de déroulement du stage se situe dans un rayon inférieur ou égal à cinquante (50) kilomètres de la résidence universitaire de l'étudiant, ce dernier perçoit une indemnité correspondante à (1) repas, soit cinq cents dinars (500 DA) par jour. Si le lieu de déroulement du stage se situe dans un rayon supérieur à cinquante (50) kilomètres de la résidence universitaire de l'étudiant, ce dernier perçoit la totalité de l'indemnité journalière soit 2200 DA. Si le lieu de déroulement du stage se situe dans un rayon supérieur à cinquante (50) kilomètres de la résidence universitaire de l'étudiant et que son hébergement peut être assuré par l'établissement ou l'organisme d'accueil, il est servi l'indemnité correspondante à deux (2) repas, soit mille dinars (1000 DA) par jour ». Cependant l'article 15 de ce décret précise que « sont exclus du champ d'application du présent décret, les stages des formations assurées par les écoles normales supérieures ».

Il est à noter que l'Ecole supérieure de l'économie d'Oran (ESEO) a été créée dans le cadre de réformes engagées par le MESRS et complétées par la création de grandes écoles et de classes préparatoires. L'accès à cette école est ouvert aux candidats titulaires d'un baccalauréat de l'enseignement secondaire ou d'un diplôme étranger reconnu équivalent. Les candidats sont sélectionnés sur la base d'un seuil déterminé par une moyenne minimale et d'un quota alloué à l'école. L'Ecole assure la mission de formation en sciences économiques, commerciales et de gestion, pour préparer ses étudiants aux concours d'accès aux grandes écoles : l'ENSSEA (Ecole nationale supérieure de statistique et d'économie appliquée Koléa), ENSFC (Ecole nationale supérieure de la finance et de la comptabilité ENSFC Constantine) et l'ENSC (Ecole des hautes études commerciales Alger).

Conformément à la réglementation en vigueur, l'étudiant n'ayant pu suivre la formation préparatoire ou n'ayant pas été admis aux concours d'accès au second cycle est réorienté vers un autre établissement de l'enseignement supérieur.