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Le délégué national à la sécurité routière: Les accidents de la route en baisse

par El-Houari Dilmi

Depuis de nombreuses années, l'Algérie figure dans le peloton de tête mondial en matière d'accidents de la route, une moyenne de 3500 morts chaque année.

Petite lueur d'espoir avec une certaine prise de conscience de l'automobiliste algérien, le nombre d'accidents de la route est en baisse, à croire le Délégué national à la sécurité routière, Ahmed Ait El Houcine. En effet, intervenant hier mercredi, sur les ondes de la Radio nationale, Ahmed Ait El Houcine a déclaré que durant l'année passée, « pas moins de 2844 personnes sont mortes sur nos routes, une moyenne de 237 morts par mois, un nombre en baisse depuis cinq ans», a-t-il dit. Le Délégué national à la sécurité routière, a expliqué que ce bilan, qu'il a qualifié de « positif » est lié « aux conditions vécues en Algérie, et partout dans le monde, notamment l'interdiction de circuler par le confinement à cause du coronavirus », ajoutant que « ces décisions ont réduit le déplacement des personnes, ce qui a influé positivement sur les indicateurs de la sécurité routière ». Pour l'invité de la Radio, cette « baisse encourageante» témoigne, selon lui, «des efforts qui ont été déployés par l'ensemble des partenaires, même si ces chiffres sont satisfaisants, la facture demeure encore exorbitante », a-t-il jugé. Tempérant ses propos, Ahmed Ait El Houcine a estimé que « le nombre de morts donne vraiment à réfléchir et nous incite à fournir plus d'effort pour maîtriser ce phénomène qui a pris de l'ampleur durant les années 2000 », a-t-il indiqué. Il n'a pas manqué également de signaler une nouveauté dans les accidents de la route ces deniers temps : «les motards sont à l'origine de milliers d'accidents annuellement». Et de préciser que « les conducteurs de motocycles sont impliqués dans 20 accidents sur 100».

Des mesures ont été prises pour faire face aux accidents de la route, a encore indiqué le Délégué national à la sécurité routière, expliquant que l'étape actuelle est à « la mise en place de la nouvelle réforme de la sécurité routière, à travers la création de la délégation nationale à la sécurité routière», a-t-il déclaré. Cette dernière, explique-il, a « mutualisé les missions qui étaient dévolues aux établissements publics à caractère administratif, qui sont le Centre national de la prévention et de la sécurité routière et le Centre national des permis de conduire», a-t-il ajouté. «L'objectif de cette démarche est de responsabiliser une institution par rapport à ce dossier de sécurité routière, parce qu'on a constaté qu'il y avait une démission de la part des responsables en raison de la multiplication des intervenants dans ce domaine», a-t-il déploré. Ait El Houcine, a également fait savoir que « cette réforme s'inscrit dans le cadre des recommandations internationales stipulant de mettre en place un organisme directeur ou une structure leader en matière de sécurité routière», a-t-il dit, estimant, au passage que « la délégation nationale à la sécurité routière, placée sous tutelle du ministre chargé de l'Intérieur, est organisée et fonctionne en tant que service extérieur à l'administration centrale», a-t-il affirmé. La délégation nationale à la sécurité routière a pour « missions de mettre en œuvre la politique nationale de prévention et de sécurité routières, dans sa partie opérationnelle», a-t-il conclu.