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Fédération des auto-écoles: Appel à l'unification des tarifs

par M. Aziza

  Les conditions d'accès à la profession de moniteur, les programmes et les tarifs d'auto-écoles ont été déjà publiés au Journal officiel. Le coût de la formation pour l'obtention d'un permis de conduire est globalement de 34.000 DA. Mais, la réalité sur le terrain est tout autre.        

La tarification de la formation en conduite de véhicules est libre, certains la proposent à 6.000 DA, d'autres à 8.000 DA et certains à 15.000 DA.

Zineddine Ahmed Aoudia, membre de la fédération des auto-écoles revient à la charge pour réclamer encore une fois l'unification des tarifs qui garantira un climat de concurrence loyale à l'ensemble des auto- écoles. « Une fois la tarification unifiée, le critère de choix ne sera plus le facteur prix, mais plutôt celui de la formation dont le niveau sera automatiquement à la hauteur des attentes», explique-t-il en soulignant que «nous ne sommes pas des commerçants mais des écoles de formation à la conduite et à l'éducation routière». M. Aoudia s'est dit étonné de l'attitude des responsables du ministère des Transports qui ont fixé de nouvelles règles pour l'exercice de l'activité des auto-écoles, en se focalisant essentiellement sur l'âge et les caractéristiques des véhicules utilisés dans l'enseignement de la conduite automobile et en ignorant la nécessité d'unifier la tarification et l'amélioration des conditions de la formation. Le ministère des transports a exigé que l'âge d'accès pour la première fois en exploitation soit de moins de dix (10) ans pour les véhicules dont le poids total autorisé en charge (PTAC) n'excède pas 3.500 kilogrammes , quinze (15) ans pour les véhicules de transport en commun de personnes et de transport de marchandises et dix (10) ans pour les remorques et les semi-remorques.

Le porte-parole de la fédération des auto-écoles rassure en affirmant que 99 % des véhicules des auto-écoles sont âgés moins de 10 ans. Sachant, affirme-t-il, que «les véhicules des auto-écoles ne font pas de longs trajets» et que ces véhicules « sont soumis à contrôle technique tous les six mois».

Pour M.Aoudia, «il est plus judicieux, si on veut réellement inculquer les bonnes pratiques de la conduite à nos candidats et réduire le nombre d'accidents de la route, de miser sur l'amélioration de la qualité de la formation et des cours d'apprentissage».

La fédération a déjà formulé des propositions dans ce sens mais celles-ci demeurent sans réponses. Les gérants des auto-écoles ont exigé de revoir le planning des examens: «au lieu d'en faire chaque semaine, c'est tous les 15 jours ». Et également de prendre un quota limité de candidats, par exemple 10 candidats pour chaque examen au lieu de 30 à 34 candidats. « Avec l'application de ce nouveau programme l'obtention du permis de conduire se fera en trois mois, pas en 40 jours comme c'est le cas aujourd'hui ». De cette façon, « on réduira la charge sur les examinateurs dont le nombre est très limité ». «Nous avons 400 examinateurs pour 7.000 auto-écoles, ce qui est insuffisant», déplore-t-il.