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Après un gel de plus de cinq années: Lancement de l'étude du plan de sauvegarde du quartier de Sidi El Houari 

par D. B.

  Après un gel de plus de cinq années, l'étude du plan de sauvegarde du quartier de Sidi El Houari a été lancée hier, a-t-on appris auprès des services de la commune d'Oran. Selon nos sources, la commune d'Oran, maître d'ouvrage, avait lancé un avis d'appel d'offres pour le choix d'un bureau d'études pour lancer les travaux d'urgence au vu de la dégradation du patrimoine mobilier de ce quartier. Cette démarche vient après le classement de Sidi El Houari site sauvegardé il y a plus de cinq années. Auparavant, la direction de la culture avait confié cette mission à un bureau d'études de la wilaya de M'sila. Un bureau qui avait déjà élaboré le plan de sauvegarde de Kalâat Beni-Hammad, édifiée en 1007 et nombre de quartiers classés dans les villes de Sétif et de M'sila. Un marché d'un montant de plus de 14 millions de dinars qui a finalement été gelé pour des raisons économiques.

Pour relancer cette opération, la wilaya avait affecté une subvention sur son budget à l'indicatif de la commune d'Oran pour lancer la procédure de choix d'un autre bureau d'études, puisque l'ancien bureau ne pouvait être reconduit à cause du gel du projet. En effet, le quartier historique de Sidi El Houari (Oran) a été décrété «secteur sauvegardé», il y a quelques années, à la lumière d'un décret exécutif daté du 22 janvier 2015 portant création et délimitation du secteur sauvegardé de la «vieille ville» de Sidi El Houari. Le décret stipule qu'»il est créé un secteur sauvegardé de la vieille ville de Sidi El Houari dans la wilaya d'Oran dénommé : vieille ville». Avec son classement, le quartier de Sidi El Houari est devenu un secteur sauvegardé avec une réglementation spécifique et des projets spécifiques. Il s'agit de la sauvegarde du patrimoine. Il évite ainsi les constructions et les démolitions anarchiques. Toute construction doit répondre à un cahier des charges des plus rigoureux, exigeant l'intervention de spécialistes.

Le «vieil Oran» est un quartier chargé d'histoire où il existe d'innombrables sites et monuments historiques, vestiges des différentes périodes qu'a connues Oran par le passé, depuis sa fondation en l'an 902. Certains de ces monuments sont déjà classés. Parmi les sites protégés, figurent la Mosquée de la Perle, le Palais du Bey, la Mosquée du Pacha, la Porte Espagnole, la Porte de Canastel et bien d'autres encore. D'autres sites attendent leur classement comme l'ancienne préfecture de Sidi El Houari, la Casbah (période mérinide) et le Théâtre régional d'Oran. Pour rappel, une commission pour la préservation du vieux quartier de Sidi El Houari (Oran) a été mise en place avec pour mission l'élaboration d'une feuille de route pour la réhabilitation de la vieille ville. L'ex-wali d'Oran M. Cherifi avait signalé que la commission a pour mission d'élaborer une feuille de route pour la préservation du quartier de Sidi El Houari, un musée à ciel ouvert, un site gorgé d'histoire dont le patrimoine doit être protégé. «Notre objectif est de restaurer tout le vieux bâti de Sidi El Houari et la mission de la commission est de dresser une carte sur ce qui doit être préservé dans ce quartier, notamment les constructions qui ont une valeur historique et architecturale», a déclaré Mouloud Cherifi, annonçant qu'un budget sera dégagé pour la phase étude de ce dossier. Mouloud Cherifi a également fait savoir qu'un budget annuel sera alloué à la réhabilitation du vieux quartier de Sidi El Houari, ajoutant que la direction de la culture sera renforcée par des cadres spécialisés dans la préservation du patrimoine. L'ex-wali d'Oran a également souligné la nécessité d'associer les vieilles familles de Sidi El Houari, véritable mémoire du quartier, et les encourager à la réhabilitation de leurs propriétés, ce qui aura pour effet de créer un effet d'entraînement vis-à-vis des autres habitants du quartier et dont les immeubles sont récupérables.