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Loi sur les hydrocarbures: 32 textes d'application finalisés

par El-Houari Dilmi

Intervenant hier mardi sur les ondes de la Radio nationale, le ministre de l'Energie, Abdelmadjid Attar, a mis en exergue les retombées positives attendue de la nouvelle loi sur les hydrocarbures.

« L'Algérie est un pays attractif pour l'investissement dans le domaine énergétique et sera encore favorisée par la nouvelle loi des hydrocarbures » a, en effet, rassuré le ministre de l'Énergie, soulignant que « les avantages fiscaux introduits dans la nouvelle loi des hydrocarbures rendront le pays plus attractif ». Pour étayer sa pensée, Abdelmadjid Attar a expliqué que « la réduction de la fiscalité prévue dans la nouvelle loi, pour certains types de contrats participatifs, donnera à l'Etat une part de 56 à 80% y compris Sonatrach », a-t-il indiqué. Au sujet des textes d'application, qui ont enregistré un retard par rapport à la date prévue de leur publication, le ministre de l'Energie a révélé que « tous les textes d'application seront promulgués au cours de cette année », précisant que « 32 textes parmi les 38 sont finalisés dont 30 sont au niveau du secrétariat du gouvernement », a-t-il dit. « En principe on prépare ces textes en même temps que la loi en question, avant même qu'elle ne soit votée par le Parlement, et une fois la loi adoptée, on met à jour ces textes, dans le mois qui suit ou dans les deux mois au plus tard », avait déclaré Attar, fin août dernier. Revenant sur les estimations en hydrocarbure du sous-sol algérien, l'invité de la Radio a assuré qu'« il y a encore des hydrocarbures à découvrir en Algérie », précisant, au passage, que « plusieurs grands investisseurs sont présents depuis 2020 afin d'évaluer les opportunités des gisements, y compris dans le domaine minier », a-t-il révélé.

Concernant les moyens à mettre en œuvre pour l'exploitation de ces richesses du sous-sol, Attar a rappelé que Sonatrach « avait prévu 40 milliards de dollars d'investissement dans son plan quinquennal », et d'ajouter que « le partenaire en investissement prendra les coûts de la recherche à hauteur de 100% et Sonatrach n'est pas obligée de participer dans le développement des gisements qui vont être découverts », a-t-il expliqué. « L'Algérie est à la recherche des investisseurs dans le domaine de la pétrochimie également», a encore indiqué le ministre de l'Energie, soulignant que si l'Algérie veut concrétiser les projets de pétrochimie, « il nous faut 16 à 18 milliards de dollars », a-t-il révélé.

Au chapitre de l'électricité, Abdelmadjid Attar a indiqué que 68% de la production de l'électricité est destinée à la consommation domestique, « alors que la loi sur l'électricité de 2002 avait été promulguée dans l'objectif de faire du marché de l'énergie destiné à la consommation, un marché compétitif et de création de la plus-value », a-t-il déploré.

« L'Algérie a raté la transition énergétique si l'on voit la part de la production de l'énergie renouvelable», a encore regretté Abdelmadjid Attar, révélant que parmi les 23.400 mégawatts produits en 2020, «la part du renouvelable ne dépasse pas les 354 mégawatts ». Pour mieux expliciter sa pensée, l'invité de la Radio a cité l'exemple de l'usine de Batna de production des turbines à gaz pour une capacité de 1.500 mégawatts, « alors qu'en 2027 on n'aura pas besoin de cette puissance et on devrait la remplacer par l'énergie renouvelable », a-t-il conclu.