Le
lancement, la semaine dernière, de l'opération de recensement du vieux bâti à
Oran semble avoir donné des idées aux personnes en quête de logements. Cette
opération initiée pour faire le point, à travers tous les secteurs urbains de
la ville, sur le nombre de bâtisses en ruine et les bidonvilles a été une occasion
pour un retour du phénomène de squat des immeubles désaffectés et inoccupés
après le relogement des familles. Bien que les autorités locales mènent, depuis
des années, une campagne pour lutter contre ce phénomène, les tentatives de
squat se sont accentuées ces jours-ci, nous confie un responsable de la commune
d'Oran et ce, depuis que le wali d'Oran a procédé à l'installation de deux
commissions de daïra chargées de recenser les habitations précaires et les
bidonvilles, constituant un véritable danger pour la vie des nombreuses
familles qui y habitent. Durant le week-end dernier, deux tentatives de squat
ont été enregistrées dans les deux quartiers de la ville, Jean Kraft et
Saint-Pierre. Des familles qui ont eu vent qu'une opération de recensement a été
lancée et qu'inévitablement va aboutir au relogement des propriétaires de
vieilles bâtisses. Pour bénéficier d'un logement, ces familles ont décidé de
prendre les devants en occupant des immeubles en ruine avec tous les risques
d'effondrement qui peuvent se produire à tout moment en ces temps de pluies et
de vents violents. Mais ces tentatives ont vite été avortées en collaboration
avec les agents de la commune et les agents de la 8ème et
17ème sûretés urbaines pour éviter de revivre le même scénario déjà vécu
durant la première semaine du mois de janvier où un immeuble de 5 étages s'est
effondré au quartier populaire de Plateau. Selon le même responsable, cette
opération de recensement, bien qu'elle soit une initiative pour identifier de
nouveau tout le vieux bâti, est devenue, par ces tentatives de squat à
répétition, une arme à double tranchant puisque des individus en profitent pour
bénéficier d'un logement. Face à ce problème, un autre problème est toujours
d'actualité, celui du sort qui est réservé aux immeubles en ruine et fermés
depuis des années et qui, à chaque occasion, font l'objet d'intrusion par des
familles. Ajouter à cela le problème de constructions illicites qui voient le
jour dans la commune. Durant ce mois de janvier, 5 constructions illicites ont
été démolies à Saint-Pierre, Cueva-del-agua et à Cavaignac. En parallèle avec cette campagne de
lutte contre les constructions illicites et l'éradication des bidonvilles,
d'autres opérations sont menées telles que l'enlèvement des panneaux publicitaires
illicites. Au total, 7 panneaux ont été enlevés durant le mois de janvier.
Concernant la pose d'obstacles devant les magasins pour éviter le stationnement
des voitures, il a été procédé au démantèlement de 10 obstacles qui étaient
installés sur la voie publique. Ce phénomène qui a pris de l'ampleur, ces
dernières années, offrant un décor frustrant qui n'est pas adapté à une ville
comme Oran, ne sera plus toléré.