Des
instructions ont été données par le wali aux premiers responsables des
municipalités côtières concernés, notamment Aïn El Turck et Bousfer pour la
réhabilitation des accès aux plages en prévision des préparatifs de la saison
estivale et ce, à cinq mois de son ouverture officielle. Notons que beaucoup de
pain attend les responsables locaux avec cette opération d'aménagement face à
la déplorable dégradation, du peu ce qui reste, de ces passages aux plages,
jalonnant les localités côtières des municipalités d'Aïn
El Turck et de Bousfer, qui
a été, notons-le, vivement dénoncée par les familles, qui ont convergé vers ces
lieux pour profiter des journées ensoleillées. En effet, selon le constat
établi sur le terrain, certains de ces accès sont carrément obstrués par une
diversité de détritus et autres déchets de matériaux de construction et sont
devenus par conséquent très difficiles ou impossibles à être empruntés. Livrés
aux actes d'incivisme et en l'absence d'un suivi rigoureux en matière
d'entretien pour leur préservation, la grande majorité des accès aux plages, à
un degré moindre de ceux longeant le site des Andalouses, ont été grandement
détériorés. Ce malheureux état de fait a poussé nombre de ces familles à
renoncer à un bivouac sur la plage. « Nous avons rapporté nos équipements avec
l'intention de nous installer sur la plage l'espace d'une demi-journée
ensoleillée. C'était surtout pour faire plaisir aux enfants. Hélas nous avons
vite déchanté en constatant que l'accès à la plage était impraticable. Nous
avons finalement bivouaqué à l'orée d'une zone boisée à proximité du site des
Andalouses », a confié un père de famille demeurant à Oran, venu avec ses
enfants pour passer une journée au bord de la mer le week-end dernier. Le même
son de cloche s'est fait entendre chez d'autres interlocuteurs qui ont été
abordés à ce sujet. « En plus de cela, la saleté des plages n'encourage
nullement une brève escale au bord de la mer », a fait remarquer l'un d'eux.
L'incivisme des uns et l'indifférence des autres sont à l'origine de la
détérioration de ces accès, qui ont pourtant englouti d'importants apports
financiers. Les opérations de réhabilitation, qui devraient être menées de
manière régulière et ce, pour leur sauvegarde et leur préservation, ne sont en
réalité décidées que précipitamment à la veille de l'ouverture de la saison
estivale. « Les responsables concernés devraient savoir que des familles se
rendent aux plages de cette région tous les mois de l'année pour une sortie
d'oxygénation. Ils sont appelés à leur offrir au moins un minimum de commodités
», a commenté un riverain de la commune d'Aïn El Turck. Il importe de noter que dans le cadre du programme
2016, relatif au plan communal de développement (PCD), la daïra d'Aïn El Turck a formulé 62
propositions de réalisation de projets d'utilité publique. Ces projets devaient
contribuer à l'amélioration du cadre de vie de la population et de séjour pour
les vacanciers de cette contrée côtière, qui est confrontée à une démographie
galopante, et représente le lieu privilégié pour un séjour d'agrément au bord
de la mer. Notre source indique que 13 projets ont été proposés pour la commune
d'Aïn El Turck parmi
lesquels figurent, entre autres et surtout, la réhabilitation de 11 accès aux
plages pour 10 millions de dinars et l'aménagement du boulevard Melinette pour 17 millions de dinars. La déplorable
dégradation de ces accès, dont certains ont été carrément obstrués
intentionnellement par des habitants, qui se sont adjugés
le droit d'édifier des portes et/ou des murs pour opérer des extensions
illicites, a été lamentablement additionné avec l'incivisme pour accoucher du
piteux état de ces lieux, passages incontournables pour accéder à la plage.
D'autres encore ont été tout simplement transformés en décharge à ciel ouvert.