C'est par la mobilisation et le passage à l'action qu'ont décidé de le faire savoir les paramédicaux (infirmiers spécialisés et de soins généraux, manipulateurs de radio, laborantins) ainsi que les ouvriers professionnels des services du CHU de Tlemcen, à l'appel du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) et la section de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) de cet hôpital. Car le désarroi et le mécontentement sont profonds.

Des dizaines de contestataires ont décidé d'observer un sit-in sur le parvis du service d'urologie, pour protester contre «les comportements du nouveau maître-assistant, Taleb Bendiab Djelloul, qui ne cesse d'humilier tous les personnels du service d'urologie depuis son arrivée, le mois de décembre dernier» et également pour «alerter les responsables concernés sur le malaise qui règne dans ce service et qui se répercute sur la bonne marche du service d'urologie».

Selon M. Boumediene Abdellaoui, secrétaire de la section syndicale des paramédicaux du CHU de Tlemcen, pas moins de trois pétitions ont été adressées le 30 décembre 2019, le 05 janvier 2020 et le 12 février 2020 au directeur général du CHU, à la directrice par intérim de la santé et de la population de la wilaya et au président du conseil scientifique de cet hôpital. «Notre service a toujours été au service des malades.

Et c'est grâce à la cohésion de tous ses personnels médical, paramédical et administratif, que nous avons réussi à réaliser plus de 70 greffes rénales et ce, en collaboration avec le service de chirurgie A. Personne ne peut admettre l'humiliation et la pression de ce maître-assistant qui ne veut pas arrêter !» se désolent les paramédicaux de ce service qui soulignent l'urgence de «procéder à la mutation de ce maître-assistant pour que le service retrouve sa qualité d'offre de soins pour prendre en charge tous les patients, notamment les cancéreux». Contacté, le directeur général du CHU, Mazouni Nasreddine, a indiqué qu' «une réunion regroupant les deux parties en conflit s'est tenue pour traiter certains problèmes, tels que ceux liés aux pressions auxquelles sont exposés certains agents du service d'urologie, mais cette tentative de réconciliation a échoué à cause des déclarations du médecin en question qui ont encore attisé le conflit entre ces deux parties». A noter que nos tentatives de prendre contact avec l'urologue, Taleb Bendiab Djelloul, sont restées vaines.