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Piscine semi-olympique d'Aïn El Turck: Un projet à l'arrêt depuis sept ans

par Rachid Boutlelis

  Les adeptes de la natation, nombreux dans la contrée côtière d'Aïn El Turck, devront attendre encore beaucoup de temps, espérer et se croiser les orteils pour voir enfin, peut-être, car ce n'est pas évident, leur rêve se réaliser à travers l'ouverture de la piscine municipale semi-olympique à Aïn El Turck. Au vu de la pénible et morbide réalité du terrain, cela ne sera certainement pas pour demain ou pour les mois à venir de l'année en cours. En effet, lancé le 20 août 2013 par l'ex-wali d'Oran, en l'occurrence Boudiaf Abdelmalek, le projet de réalisation d'une piscine semi-olympique, en plein cœur du chef-lieu de la daïra, avec un apport financier d'un montant de 12 milliards de centimes pour un délai de réalisation de 18 mois n'a fort malheureusement pas encore vu le jour et ce,... sept années après le lancement de ses travaux de réalisation. L'entame de ces travaux a été suspendue moins d'une année après.

Les raisons de la subite suspension de ces travaux seraient liées à la non-conformité de la charpente métallique qui devait protéger le bassin, indiquent des sources proches du dossier.

L'entreprise défaillante, qui s'est finalement désistée du projet, aurait entrepris des travaux sans se référer aux normes universelles relatives à la réalisation de cette infrastructure sportive. Notons qu'il s'agit pourtant d'un projet qui a été inscrit sur le plan d'action quinquennal de la daïra d'Aïn El-Turck, au même titre que 58 autres opérations dont 18 devant en principe être réalisées durant l'année 2014. Mitoyen au siège de l'APC d'Aïn El-Turck, le chantier de ce projet tant attendu s'est rapidement transformé en lieu de beuverie et de rencontre pour des marginaux où les lieux sont tapissés de carcasses et autres tessons de bouteilles d'alcool.

Les riverains, de la rue Pasteur notamment, qui longe partiellement le chantier en question, ont à maintes reprises dénoncé vainement ce triste constat et les répercussions négatives sur leur cadre de vie et celui de l'environnement. Nos interlocuteurs ont tenu également à dénoncer le piteux état de la voirie de la rue Pasteur, qui prend naissance à partir de la sordide place du 20 Août 1956, faisant peine à voir, longeant successivement le siège de l'APC d'Aïn El Turck, qui tombe lamentablement en ruine et le chantier du projet de ladite piscine, qualifié par la population d'Aïn El Turck « d'utopie d'un ridicule outrancier».

Notons encore dans la foulée qu'une situation similairement exécrable est malheureusement aussi relevée sur le chantier, à l'arrêt depuis près de sept années également, pour des raisons inexpliquées, du projet d'aménagement de l'esplanade du 5-Juillet, dans la localité de St Germain, située sur la rue Melinnette, transversale partielle de la rue Pasteur, qui avait été inscrit sur le programme PCD au cours de la même période que celle de la piscine semi-olympique. Après l'abandon de ce projet, un mirage présenté par les responsables locaux de l'époque sur une maquette haute en couleur, la dégradation voire la dépravation de ces lieux, faisant face, ironie du sort, à un CEM, qui ont été aussi exécrablement transformés en un point noir, suscite grandement le désappointement, d'une part, des riverains et, d'autre part, des parents des collégiens.