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Projet des 1.000 logements de Bousfer et El Ançor: Des instructions pour la réalisation d'établissements scolaires et des aires de jeux

par Rachid Boutlelis

  A l'issue d'une visite d'inspection qui l'a conduit aux chantiers de réalisation de 1.000 logements, répartis entre les communes de Bousfer et El Ançor, le wali d'Oran M. Djellaoui Abdelkader, a instruit les services chargés du suivi et les entreprises, de veiller au respect des délais contractuels. Le chef de l'Exécutif a exhorté les responsables concernés à livrer à la fois les logements et les infrastructures d'accompagnement, notamment scolaires.

A El Ançor, le wali a eu à s'enquérir de la situation du projet de réalisation de 500 logements sociaux locatifs et des 65 locaux commerciaux. Il a exhorté les responsables concernés à achever les travaux de réalisation dans la plus brefs délais. Il a également donné des instructions fermes en ce qui concerne des installations éducatives et d'en enregistrer d'autres afin d'absorber la pression exercée sur la région, ainsi qu'accélérer les travaux de connexion aux différents réseaux d'eau potable et de gaz naturel de même que la réalisation d'aires de jeux et d'un parking. Il a chargé le directeur de l'Office de promotion et de gestion immobilière, (OPGI) de travailler en coordination avec les différents services techniques afin de réceptionner le projet des 500 logements, en mars 2020. Le chef de l'Exécutif s'est, ensuite, rendu à la commune de Bousfer où il s'est enquis du projet de réalisation de 500 logements de formule LPL et des 88 locaux commerciaux, affiliés à l'OPGI, qui est supervisé par la société indienne ?Shabundji'. Il a insisté pour que les responsables concernés réexaminent l'aménagement extérieur et la réalisation d'établissements scolaires, tels qu'un lycée et une école primaire et changer le lieu réservé à la mosquée, ainsi que la réalisation d'espaces verts, d'aires de jeux et de parkings dans le quartier. Notons que lors de sa visite, le wali a également écouté les préoccupations des citoyens liées à la question du logement, ainsi qu'à l'amélioration du cadre de vie.

Il est utile de rappeler dans ce contexte que des rassemblements à répétition, qui regroupent régulièrement des familles sinistrées devant les sièges des 4 municipalités que compte la daïra d'Aïn El Turck, caractérisent, ces derniers mois, l'ambiance dans cette partie de la wilaya d'Oran. Les responsables des municipalités côtières semblent, vraisemblablement, être confrontés à un véritable casse-tête pour confectionner leurs listes et ce, en partie en raison des travaux inachevés des projets de réalisation des cités, comme c'est le cas des 300 logements sociaux du quartier El Bahia, à mi-chemin du village de Cap Falcon, sis dans le chef-lieu et la cité des 500 logements d'El Ançor et des 500 autres d'El-qaria dans la municipalité de Bousfer. Un membre du comité de quartier de St Germain, n'est pas allé avec le dos de la cuillère pour déplorer, avec une pointe de dépit, « que l'arrêt des travaux du projet de réalisation d'une cité de 300 logements sociaux dans le quartier d'El Bahia, qui ont été lancés en 2011 par l'ex-wali d'Oran, M. Boudiaf en l'occurrence, inquiètent grandement les familles postulantes ».

Il est fort probable que la faible offre de ce quota de logements sociaux, face à la forte demande, suscitera le mécontentement de nombre de postulants. En effet, la demande s'amplifie encore au gré des familles sinistrées, venues de différentes régions du pays, notamment de l'Oranie, qui se sont installées dans les bidonvilles, essaimés à travers la contrée côtière d'Aïn El Turck et dont les plus importants sont répertoriés dans le chef-lieu.

Le projet de réalisation d'une cité de 500 logements sociaux, ne sera vraisemblablement pas en mesure de satisfaire la demande considérable des familles postulantes, qui dépasse les 6.000 demandes. Il faut signaler qu'outre les habitants des bidonvilles et les demandeurs de logement ayant déposé des dossiers, il y a plusieurs années, de nombreuses familles squattent des biens communaux notamment le Théâtre de verdure de Trouville et des centres de colonies de vacances. Des familles qu'il faudrait aussi reloger pour permettre à la municipalité de récupérer ses biens.