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Libye: Boukadoum rencontre Haftar à Benghazi

par R. N.

Dans le cadre des efforts de médiation de l'Algérie entre les deux camps en conflit en Libye, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a rencontré, hier, le maréchal Khalifa Haftar, à Benghazi. Il a été question des «derniers développements» en Libye ainsi que du «rôle de l'Algérie appuyant le retour de la stabilité» dans ce pays déchiré par la guerre, a indiqué le service de presse du maréchal Haftar. Ce dernier a salué «le rôle positif de l'Etat algérien qui œuvre à trouver une solution à la crise» en Libye, a ajouté la même source. L'Algérie a proposé jeudi dernier, à Brazzaville, d'accueillir un «forum de réconciliation nationale» entre protagonistes de la crise en Libye, selon le comité de l'Union africaine (UA) chargé de «trouver des solutions» au conflit. L'Algérie, qui partage près de 1.000 km de frontière avec la Libye, a multiplié les consultations pour tenter d'œuvrer au règlement politique d'un conflit qui menace la stabilité régionale.

Mardi, l'émissaire de l'ONU pour la Libye a annoncé que camp du maréchal Khalifa Haftar et celui de Fayez al-Sarraj, en pourparlers à Genève, ont accepté de transformer la «trêve» en un «cessez-le-feu durable» et doivent, désormais, déterminer comment parvenir à cet objectif. Pour la première fois, de hauts responsables militaires des deux parties se sont réunies à Genève, où ils ont entamé des négociations indirectes, s'est félicité l'envoyé de l'ONU, Ghassan Salamé, lors d'un point de presse.

Confirmée lors du Sommet international du 19 janvier, à Berlin, la commission militaire conjointe est composée de 5 membres représentant le GNA et 5 autres le maréchal Haftar. Selon M. Salamé, les discussions ont porté sur une «longue liste de points» dont «la tentative de transformer (...) cette trêve en un véritable accord sur un cessez-le-feu durable». «Le principe a été adopté au cours de la première session et la question est de savoir quelles en sont les conditions», a-t-il ajouté. Selon l'envoyé de l'ONU pour la Libye, «il existe une véritable volonté des deux parties de s'asseoir ensemble et de commencer à négocier ensemble», précisant que les deux parties ne discutent pas encore directement.