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Tizi-Ouzou: Les maires qualifient «les restrictions budgétaires» de «représailles»

par M. Aziza

Asseggas ameggaz, El hirak rahou labess» ou «Bonne année amazighe, le hirak se porte bien», scandaient des manifestants sortis hier sous la pluie, à travers des wilayas du pays pour exprimer leur attachement à l'édification d'un Etat de Droit et l'indépendance de la justice, et réclamant «un Etat civil et non militaire».

Si les manifestants qui sont sortis dans la rue, dans plusieurs wilayas du pays, ont protesté dans une atmosphère qualifiée de calme, à Alger, plusieurs arrestations ont été opérées au niveau des rues Khelifa Boukhlafa et Didouche Mourad. Selon certains témoins, une vingtaine de personnes ont été arrêtées dont une femme. Les manifestants ont été encerclés par les services de la police présents en nombre dans certains points sensibles. Pour la première fois, les camions de police ont occupé pratiquement les deux tiers de la rue Assellah Hocine, vraisemblablement pour entraver la progression des manifestants arrivant de la Casbah et Bab El Oued.

Mais cela n'a pas empêché les manifestants d'affluer vers le centre d'Alger, exigeant le départ du système et dénonçant «la répression policière contre les manifestants pacifiques».

«Honte à vous, la capitale est encerclée», scandaient des manifestants pour protester contre les arrestations de la police opérées dans la matinée. D'autres entonnaient « Etat civil et non militaire» ou «l'Algérie libre et démocratique».

Au fil des manifestations, l'on constate que cette protestation appelée par certains la «révolution du sourire» et par d'autres «la révolution des roses», a fait remonter à la surface certaines questions voire certains dossiers. Alors que certains manifestants ont appelé à la libération des détenus du hirak qui sont toujours en prison, en l'occurrence Karim Tabou, Fodil Boumala, Samir Belarbi ainsi que des jeunes manifestants, d'autres réclamaient «la libération des détenus des années 1990, de l'ère du Front islamique du Salut (FIS) dissous, réclamant ce qu'ils appellent «une réconciliation réelle et des procès équitables ».

Il y a également les familles de disparus, qui réclamaient à leur tour la vérité sur la disparition de leurs enfants lors des années de braise, en brandissant les photos de leurs proches disparus.