Un début de matinée houleux,
hier, à travers plusieurs établissements du Secondaire et du Moyen, où les
élèves ont refusé de rejoindre les bancs des classes et tenté de forcer les
portes pour gagner la rue.
Huit heures, les élèves étaient
tous dans la cour des établissements. Après la levée des drapeaux, aucun élève
n'a voulu rejoindre les classes, selon des témoignages d'élèves et des adjoints
de l'Education du lycée Bouhali, avec le même
scénario dans de nombreux autres établissements des cycles secondaire et moyen,
selon des témoignages recueillis auprès de plusieurs chefs d'établissements
touchés par cette fronde spontanée des élèves, qui répondaient à des appels
anonymes postés sur les réseaux sociaux appelant les élèves à observer une
grève de trois jours. Tout de suite après, les élèves entonnent des chants, de
stades généralement, ainsi que des sifflets, provoquant une clameur qu'on
pouvait entendre dans un large rayon, en dehors des établissements scolaires.
Puis, ils tentèrent vainement, au début de leur action, de quitter les
établissements scolaires. Devant l'impossibilité de sortir dans la rue, la
tension est montée d'un cran, car les élèves, très bruyants, ont commencé à
faire éclater des pétards dans la cour du lycée Bouhali.
D'autres ont lancé, dans la cour, des bouteilles en plastique remplies de
matière explosive, de l'acide et des morceaux de papier aluminium. Il a fallu
l'intervention des adjoints de l'Education qui ont immédiatement rejeté ces
bouteilles loin du milieu des élèves avant leur explosion, nous a-t-on signalé.
Toutes les tentatives pour faire changer d'avis aux élèves et les convaincre de
rejoindre les bancs des classes ont été vaines. Dans cette atmosphère tendue,
le directeur du lycée Bouhali a alerté sa tutelle,
avant de solliciter l'intervention des services de sécurité. Des policiers
arrivent sur place, restent sur le pas du portail en jaugeant les élèves dans
la cour, avant de s'installer devant le lycée, pour assurer la sécurité dans
son périmètre immédiat. 9h, 9h30mn, la matinée avance, et les élèves restent
dans la cour, refusant de rejoindre les bancs des classes, où les enseignants
les attendaient chacun devant la porte de sa classe. A 10h, les lycéens
obtiendront gain de cause, car on les laissera finalement quitter les
établissements scolaires, par petits groupes. Mais, cela n'empêchera pas leur
regroupement devant les nombreux lycées et CEM touchés par cette fronde.
Certains iront renforcer les rangs de la marche hebdomadaire des étudiants
(mardi), alors que de nombreux autres élèves ont préféré rentrer au domicile ou
faire l'école buissonnière.