Vivement
désappointés, des parents d'élèves et leurs enfants de l'école primaire Tayeb Nemmiche ont observé un
énième sit-in devant le siège de la daïra d'Aïn El Turck et ce, pour protester contre la lamentable précarité
et l'imminent danger d'effondrement auquel sont exposés leurs enfants dans cet
établissement scolaire. Les dernières dégradations des conditions
météorologiques, qui se sont manifestées notamment à travers de fortes rafales
de vent, ont fait craindre le pire à ces parents, ne sachant plus à quel saint
se vouer devant l'insolente indifférence des responsables concernés par cette
morbide situation de déliquescence. Des parents contestataires ont affirmé que
« suite à nos dénonciations le mois dernier, nous avons reçu des garanties par
un représentant de l'Apc d'Aïn
El Turck pour prendre en charge nos légitimes
doléances. Mais hélas, à ce jour, rien n'a été entrepris au détriment des
dizaines d'écoliers qui sont exposés au danger. Une opération
de restauration aurait en principe dû être entreprise durant les grandes
vacances dans cette école, au vu de son état de dégradation très avancée et ce,
pour tenter d'offrir aux écoliers à la rentée des
classes les meilleures conditions d'accueil, conformément aux normes
universelles », avant de s'exclamer en écho avec colère « nous interpellons en
urgence le wali pour intercéder dans cette situation, qui a tendance à se
détériorer au fil des jours et ce, avant que ne se produise l'irréparable ».
Nous
avons vainement tenté de prendre attache avec les responsables concernés dans
ce dossier. Il importe de noter sur ce morbide volet que l'exécrable école
primaire en question, illustre fidèlement le piètre état des lieux de la
plupart des établissements scolaires extrêmement surchargés, essaimés à travers
la contrée d'Aïn El Turck,
où les écoliers grelottent de froid sur leurs branlants et fendus bancs dans de
sordides classes, dépourvues de chauffage et aux vitres brisées. Le cas le plus
éloquent est enregistré au niveau de l'unique école primaire du village de Cap
Falcon où tous les écoliers demeurant dans la vaste zone d'extension du
tourisme, ZET, en plus dont les parents ont élu domicile dans les bidonvilles
et/ou recasés dans l'ex-camping de toile ou encore ceux de l'ex-centre de colonie de vacances de la Sonatrach,
y sont inscrits. Les autorités, qui se sont succédé aux destinées de cette
daïra, depuis ces 20 dernières années, se sont évertuées à annoncer en grande
pompe (informations rapportées à chaque fois par Le Quotidien d'Oran) des
projets de réalisation de nouveaux établissements scolaires. L'effet spleen du
pétard mouillé a froidement déchanté les parents d'élèves, qui ont tristement
été obligés de conclure que la réalisation de ces chimériques projets, budgétisés
et approuvés par la wilaya d'Oran, n'était certainement pas encore à l'ordre du
jour. La question, qui mérite d'être posée est que, sera-t-elle inscrite un
jour ou a-t-elle été tout simplement renvoyée aux calendes grecques ?