Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Aïn El Turck: Sit-in des parents d'élèves de l'école Tayeb Nemmiche

par Rachid Boutlelis

  Vivement désappointés, des parents d'élèves et leurs enfants de l'école primaire Tayeb Nemmiche ont observé un énième sit-in devant le siège de la daïra d'Aïn El Turck et ce, pour protester contre la lamentable précarité et l'imminent danger d'effondrement auquel sont exposés leurs enfants dans cet établissement scolaire. Les dernières dégradations des conditions météorologiques, qui se sont manifestées notamment à travers de fortes rafales de vent, ont fait craindre le pire à ces parents, ne sachant plus à quel saint se vouer devant l'insolente indifférence des responsables concernés par cette morbide situation de déliquescence. Des parents contestataires ont affirmé que « suite à nos dénonciations le mois dernier, nous avons reçu des garanties par un représentant de l'Apc d'Aïn El Turck pour prendre en charge nos légitimes doléances. Mais hélas, à ce jour, rien n'a été entrepris au détriment des dizaines d'écoliers qui sont exposés au danger. Une opération de restauration aurait en principe dû être entreprise durant les grandes vacances dans cette école, au vu de son état de dégradation très avancée et ce, pour tenter d'offrir aux écoliers à la rentée des classes les meilleures conditions d'accueil, conformément aux normes universelles », avant de s'exclamer en écho avec colère « nous interpellons en urgence le wali pour intercéder dans cette situation, qui a tendance à se détériorer au fil des jours et ce, avant que ne se produise l'irréparable ».

Nous avons vainement tenté de prendre attache avec les responsables concernés dans ce dossier. Il importe de noter sur ce morbide volet que l'exécrable école primaire en question, illustre fidèlement le piètre état des lieux de la plupart des établissements scolaires extrêmement surchargés, essaimés à travers la contrée d'Aïn El Turck, où les écoliers grelottent de froid sur leurs branlants et fendus bancs dans de sordides classes, dépourvues de chauffage et aux vitres brisées. Le cas le plus éloquent est enregistré au niveau de l'unique école primaire du village de Cap Falcon où tous les écoliers demeurant dans la vaste zone d'extension du tourisme, ZET, en plus dont les parents ont élu domicile dans les bidonvilles et/ou recasés dans l'ex-camping de toile ou encore ceux de l'ex-centre de colonie de vacances de la Sonatrach, y sont inscrits. Les autorités, qui se sont succédé aux destinées de cette daïra, depuis ces 20 dernières années, se sont évertuées à annoncer en grande pompe (informations rapportées à chaque fois par Le Quotidien d'Oran) des projets de réalisation de nouveaux établissements scolaires. L'effet spleen du pétard mouillé a froidement déchanté les parents d'élèves, qui ont tristement été obligés de conclure que la réalisation de ces chimériques projets, budgétisés et approuvés par la wilaya d'Oran, n'était certainement pas encore à l'ordre du jour. La question, qui mérite d'être posée est que, sera-t-elle inscrite un jour ou a-t-elle été tout simplement renvoyée aux calendes grecques ?