Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Constantine: Renforcement du contrôle de l'incinération des psychotropes

par A. Zerzouri

  Désormais, l'incinération des psychotropes devra obéir à une pratique stricte et rigoureuse, à ne pas mélanger ou mêler avec le stock des autres produits périmés qui font l'objet d'une destruction par combustion et qui ne font l'objet que d'un PV d'enlèvement et d'incinération.

C'est ce qui a été signifié, hier, aux pharmaciens par le représentant de l'opérateur conventionné dans ce créneau, en charge de l'incinération des médicaments périmés détenus par les officines pharmaceutiques de la wilaya, lors d'une Assemblée thématique organisée à El Mizania (Boussouf) par le bureau de Constantine du Syndicat national des pharmaciens d'officine (SNAPO). Les psychotropes seront ainsi répertoriés à part, une liste établie avant de passer les stocks de médicaments périmés dans l'incinérateur, alors que pour les autres produits cela n'est pas obligatoire. Dans ce contexte, le porte-parole du bureau de wilaya du Snapo, M. Abdelkrim Bouherid, l'un des organisateurs de cette Assemblée thématique, a mis au courant les pharmaciens au sujet du développement des discussions autour de la vente des psychotropes par les officines pharmaceutiques entre le bureau national du Snapo, le ministère de la Justice et le ministère de la Santé. Le nouvel arrêté concernant la vente des psychotropes a été discuté et finalisé, comportant des ébauches pour protéger le pharmacien et l'actualisation de la liste des psychotropes pour enlever la confusion entourant la classification de certains médicaments neuroleptiques, relève M. A. Bouherid. Aussi, les pharmaciens ont soulevé dans ce même cadre de l'ordonnancier des psychotropes, paraphé à l'ouverture selon le Code de la santé par le maire ou le commissariat de police, qu'aucune partie ne veut maintenant y apposer son visa ! « On va saisir le chef de sûreté pour discuter de ce problème, ainsi que les autorités administratives », rassure M. A. Bouherid. Sur un autre registre, le débat a porté sur « le contrôle médical à distance », élargi à toutes les wilayas, et qui comporte une autre option introduite dans le logiciel officine, pour remplacer le contrôle classique, qui oblige l'assuré social à se rendre au contrôle médical physique au niveau de la Cnas. « On a fait des tests de fonctionnement du contrôle médical à distance au niveau de la wilaya, et on a trouvé que dans des localités la réponse tombe dans l'officine dans les 10 minutes après la sollicitation des services de la Cnas, parfois 15 minutes et deux jours dans certains cas.

Il y a donc un lancement effectif de cette nouvelle mesure, mais c'est progressif, et on devrait dans ce sens tenir des réunions de regroupement avec les centres payeurs pour aplanir les difficultés rencontrées », signale M. Bouherid. Notons, qu'à la fin, un membre du bureau national du Snapo, qui a assisté à cette rencontre, a annoncé aux participants à cette Assemblée, qui a regroupé quelques 120 professionnels, l'adhésion des pharmaciens à une « mutuelle familiale », siégeant à Alger, pour les prestations de services, dont le remboursement des médicaments et autres avantages.