Le
Syndicat national autonome des travailleurs de l'électricité et du gaz (SNATEG)
a appelé, avant-hier, les travailleurs de l'ensemble des unités et directions
relevant du Groupe Sonelgaz à adhérer au mouvement de
grève générale de 3 jours programmé à partir de demain 05 novembre, à
l'initiative de la Confédération syndicale des forces productives (COSYFOP).
Dans un communiqué diffusé hier, le SNATEG ne manque pas, par ailleurs, de
justifier cette action par la nécessité de « soutenir le Hirak
populaire, en entamant une campagne réelle de changement interne au sein du
groupe.» Le SNATEG appelle ainsi « l'ensemble des travailleurs du Groupe Sonelgaz à se soulever pour leur dignité et à soutenir le
peuple dans ses revendications pour le recouvrement des libertés ». Des
libertés, est-il indiqué, « qu'on a confisquées aux travailleurs du Groupe Sonelgaz lesquels ont été parmi les précurseurs de la révolution
des travailleurs, en 2017 ». « Avec le départ du Président Bouteflika, bon
nombre de travailleurs du groupe ont nourri l'espoir de voir partir les
symboles de la corruption au sein de Sonelgaz (...)
», lit-on par ailleurs, dans le même communiqué. Mais l'administration et le
système en place, note-t-on, « en ont voulu autrement », car les choses « sont
restées inchangées et les conditions sociales se sont même dégradées davantage
après les abus et autres arrestations arbitraires auxquelles ont fait l'objet,
il y a une semaine, nos collègues de la direction de Bouloughine,
sans que l'administration du Groupe ne bouge le petit doigt pour protéger ses
employés », a-t-on par ailleurs déploré. En tête des revendications exprimées
par le SNATEG, selon le communiqué, on retrouve ainsi l'exigence du départ de
M. Telli, secrétaire général de la Fédération
nationale des travailleurs des industries électrique et gazière, affiliée à
l'UGTA. Le SNATEG revendique également « la création de caisses des ?uvres
sociales indépendantes, dans chaque société de Sonelgaz
». Dans ce même communiqué, les représentants du syndicat autonome appellent
l'administration « à se pencher, immédiatement, sur le problème de la mutuelle
pour trouver une solution définitive à la crise qui la traverse », et enfin, «
à une augmentation des salaires et des différentes primes des travailleurs ».