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Transférés vers Diar errahma, des hôpitaux ou leurs wilayas d'origine: 160 SDF et malades mentaux pris en charge en un mois

par J. Boukraa

  Les sans-domicile-fixe sont légion à Oran. Leur nombre ne cesse de s'accroitre. Cependant aucune personne ne connaît, avec exactitude le nombre de ces SDF (dont des femmes et des enfants) qui végètent un peu partout sur le territoire de la wilaya. Le calvaire de cette frange de la société s'accentue en hiver à cause du froid et de la faim. Ils viennent de toutes les régions du pays à la recherche d'une vie meilleure ou tout simplement pour fuir un environnement familial ou social hostile. Ainsi et en application des instructions du wali d'Oran, le comité intersectoriel a pris en charge durant le mois d'octobre prés de 160 personnes entre SDF, malades mentaux et mendiants. Composé des services de l'Action sociale, la police, la santé, la protection civile, le comité a effectué durant cette période 25 sorties, selon un communiqué de la wilaya. Il s'agit de quatre malades mentaux, 6 mendiants, les autres sont des SDF. Dans ce cadre, 68 personnes ont été transférées vers leurs wilayas d'origine pour les intégrer au sein de leur famille, 41 ont été placées au niveau de Diar Errhama, 14 au niveau des établissements hospitaliers, 19 au niveau du SAMU social, entre autres.

Cette couche sociale, constituée d'adultes et d'enfants, car il y a même des familles, préfèrent continuer à vivre dans la rue que d'être hébergés dans des foyers d'accueil, malgré les efforts fournis par la DAS, pour leur venir en aide. Cette campagne menée au profit des personnes en difficulté, se poursuivra dans d'autres quartiers pour assister et recueillir les citoyens en difficulté. D'autre partj, le comité a décidé d'effectuer durant cette période de froid 12 sorties chaque semaine. Toutefois, malgré ces campagnes, le nombre des ces personnes ne cesse de s'accroitre, Le phénomène s'aggrave, surtout quand ces personnes exploitent des enfants et des bébés pour faire la manche. Les SDF ne peuvent pas rester dans Diar Errahma car ils se sentent prisonniers et ne supportent pas la discipline imposée. Ils ont également posé le problème de la promiscuité. Selon leurs témoignages, Diar Errahma regroupe des personnes de tous genres dans les mêmes conditions. Ne se sentant pas à l'aise dans ces établissements, les SDF préfèrent la rue et la liberté pour ne pas subir la promiscuité même s'ils mettent leur vie en danger à cause de l'insécurité de la rue.