L'investissement, pierre angulaire pour booster l'économie, créer de l'emploi et aux dividendes indéniables sur les services, demeure, dans la région d'El Tarf, une équation difficile à gérer, selon le directeur de l'Industrie et des Mines. Ce dernier, approché sur ces dossiers, dira qu'hormis la ZAC de Zérizer, où les choses avancent tant bien que mal, les autres zones destinées pour l'investissement de nature touristique ou industrielle, ne sont guère reluisantes. En ce sens, fera remarquer M. Méziane Abdelhak, des commissions ont sillonné les zones destinées à l'investissement dans les communes de Ben M'hidi, Zérizer et El Tarf pour constater de visu l'état d'avancement dans la concrétisation des différents projets, entraînant les conséquences qui s'imposent comme les mises en demeure. Etat de fait qui a abouti à l'annulation de 13 assiettes destinées à l'investissement alors que 12 autres font l'objet de poursuites judiciaires afin d'annuler les actes d'attribution.

Et si des investisseurs butent sur les crédits bancaires qui refusent de financer certains projets au motif qu'ils ne sont pas rentables, d'autres par contre, dès qu'ils ont obtenu les documents nécessaires, en l'occurrence l'acte, le permis de construire, ont engagé les travaux avec leurs propres moyens afin de concrétiser leurs projets et se sont vus, après tant d'efforts, face à des embûches bureaucratiques innommables. C'est le cas d'un jeune investisseur à Smati, située à trois kilomètres d'El Tarf, où après onze milliards investis par son père, pour monter son unité en agro-alimentaire, précisément les glaces industrielles, entre autres, est à l'arrêt, à cause d'une extension exigée par le partenaire italien afin d'installer les équipements, et après laquelle tous les écrits et entrevues depuis une année et demie sont restés sans suite. Chose qui a fait songer à cet investisseur de chercher un associé ou un un repreneur pour cette affaire. Et le nouveau wali, en visite récemment dans cette localité, en apprenant les déboires de ce jeune investisseur, a vu rouge, épinglant au passage ceux qui sont au courant de cette situation, et de se demander «Pourquoi vous ne lui avez pas réglé son problème» et d'insister pour le faire dans les plus brefs délais. Pour le directeur de l'Industrie et des Mines, pour ce cas de figure, le dossier du concerné a été étudié, il y a juste des procédures à terminer.

Enfin, aux dernières nouvelles, le dossier de l'investissement géré jusque-là par le chef de cabinet, eu égard à son extrême importance et sensibilité, les lenteurs, les lourdeurs et les manœuvres qui font que certains trouvent toutes les facilités et d'autres rien que des difficultés préméditées ou non, a été confié au S/G de la wilaya par le wali qui a promis, lors des dernières rencontres avec les investisseurs, de tout faire pour éliminer les entraves liées à l'investissement.