Alors que la rentrée scolaire s'est effectuée dans la sérénité au niveau de la plupart des établissements scolaires des trois cycles d'enseignement primaire, moyen et secondaire de la wilaya, les habitants du grand quartier de Birouana d'Aïn Fezza (daïra de Chetouane) ont dénoncé "la cacophonie" dans laquelle se déroule la rentrée scolaire pour leurs enfants qui ont été transférés vers une ancienne école transformée pour l'occasion en une annexe incapable de contenir tous les élèves.

Les habitants de ce quartier qui ont observé hier matin un sit-in devant le siège de l'APC, ont exigé une nouvelle école pour assurer de meilleures conditions de scolarisation et d'apprentissage à leurs enfants. "Cela fait plusieurs mois que le président de l'APC d'Aïn Fezza nous avait promis la réalisation d'une nouvelle école dans notre grand quartier de Birouana pour recevoir dès cette rentrée nos enfants scolarisés dans le primaire, mais il n'en est rien, aujourd'hui ! Est-ce une solution que nos enfants soient recasés avec d'autres élèves de l'ancienne école qui n'arrive plus à contenir ces grands effectifs. C'est de l'anticipation, il y a plus de 40 élèves par classe !

Comment voulez-vous que nos enfants arrivent à suivre leur scolarisation dans ces conditions difficiles ! Il faut trouver des solutions à cette situation de saturation des classes ! Le maire de la commune, dans le cadre de ses missions, doit réaliser des structures d'enseignement adéquates aux enfants de tous les quartiers et trouver des solutions rapides et moins contraignantes afin de favoriser un accès équitable à l'éducation et la scolarisation de tous les enfants de la commune. Nous n'allons pas nous taire, il nous a menti ! Le maire n'a même pas daigné assister à la rentrée des classes, comment voulez-vous qu'il s'occupe du sort de nos enfants ! ", indiquent des parents d'élèves d'Aïn Fezza, qui demandent aussi des aménagements et un meilleur cadre de vie dans leur quartier de Birouana.

Selon nos informations, une commission de la direction de l'Education a été dépêchée jeudi dernier à Aïn Fezza pour écouter ces habitants et trouver des solutions à cette situation très tendue de leurs enfants sans classes.

Par ailleurs, du côté de Sidi-Abdelli (daïra de Bensekrane), les parents d'élèves du CEM de cette ville sont montés au créneau pour exiger des moyens de transport pour leurs enfants transférés pour des raisons de sécurité vers un lycée de cette même ville. "Nous sommes tous d'accord pour le transfert de nos enfants, car le CEM présente un danger imminent et les élèves sont en danger, mais le lycée choisi est très loin et manque de sécurité. Déjà, une élève a été agressée au couteau lors de cette rentrée par un jeune qui est venu de l'extérieur pour commettre son agression ! On a vraiment peur pour nos enfants ! Nous proposons comme une solution à ce problème l'école des Castors ou bien celle de Ladram Cheikh", soulignent ces parents d'élèves.

Une commission de la direction de l'Education de Tlemcen devrait se rendre sur les lieux pour résoudre ce problème qui préoccupe les habitants de Sidi-Abdelli.