Les habitants de «Saquiet Sidi Youcef», plus connue par la Boum sont dans tous leurs états, leur cité se trouve plongée dans le noir depuis plus d'une vingtaine de jours, malgré leurs vives protestations auprès des services concernés. Selon les habitants, la direction de Sonelgaz de Constantine, en décidant le renouvellement des conduites de gaz naturel, très vétustes, a confié le marché à une entreprise de sous-traitance.

Celle-ci, poursuivent-ils, «a touché un point sensible du réseau d'éclairage public de la cité, le détériorant gravement, à telle enseigne que depuis plus de 20 jours, nous en sommes totalement privés». Pour justifier l'incident, le patron de l'entreprise sous-traitante a reconnu avoir travaillé sans avoir tous les plans des réseaux existant dans la cité. «Les services de la Sonelgaz ne m'ont pas fourni tous les plans des divers réseaux enfouis sous terre». Quoi qu'il en soit, font-ils savoir, cette obscurité qui enveloppe tout le quartier de Saquiet Sidi Youcef n'a pas manqué d'engendrer un sentiment d'insécurité chez les habitants, mais également des vols effectifs de portables et d'arrachage de sacs aux femmes, qui se sont produits avec agression. Sans parler des chutes de personnes âgées et d'enfants en bas âge dans les trous béants et crevasses occasionnés par les chantiers ouverts, et laissés en l'état. D'ailleurs, ajoutent nos interlocuteurs, l'entrepreneur chargé du renouvellement des conduites de gaz a disparu et semble avoir abandonné les lieux.

Dans ces conditions, des représentants du comité de quartier sont allés s'en plaindre à la direction de Sonelgaz, sise à Bab El Kantara qui les a orientés vers le chargé des travaux techniques, dont le bureau se trouve à la nouvelle ville d'Ali-Mendjeli. Ce responsable, dira l'un des concernés, «nous a bien reçus et a souligné en même temps la nécessité de changer les conduites et canalisations du réseau de distribution du gaz de la cité, en raison de leur vétusté. Il a ensuite présenté ses excuses pour tous les désagréments causés, en promettant d'y remédier. Mais, malheureusement, cela fait quinze jours que nous attendons sans rien voir sur le terrain», déplorent-ils.