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Skikda: Sit-in devant l'hôtel de ville, le départ du maire exigé

par A. Boudrouma

L'appel à un rassemblement devant l'hôtel de ville de Skikda, prévu avant-hier à partir de midi et lancé sur les réseaux sociaux, n'a pas été à la hauteur des espérances de ses initiateurs. Pourtant on appréhendait déjà une paralysie de la ville puisque l'information qui a été largement relayée à tous les niveaux laissait croire qu'on allait assister à un afflux massif où de possibles débordements pouvaient survenir.

Et c'est précisément ce qu'avaient redouté les services de sécurité qui ont mis en place un impressionnant dispositif d'ordre quadrillant les lieux de la manifestation.

Le sit-in a bien eu lieu mais n'a pas drainé beaucoup de monde puisque le nombre de participants avait atteint environ une centaine, ils ont été confinés en face de l'hôtel de ville criant des slogans hostiles au P/APC de Skikda et aux autres membres accusés d'avoir failli dans leurs missions et d'avoir commis des dépassements en matière de gestion et demandant carrément leur départ.

Le P/APC qui se trouvait dans son bureau au moment de la manifestation a tenu à clarifier sa position au sujet du mouvement en recevant les représentants de la presse. Il a déclaré que la tempête qui a sévi quelques jours avant était exceptionnelle, «c'est un déluge, les pluies ont atteint un volume impressionnant de 141 mm, en l'espace de 3 heures. Il était impossible de parer à pareilles averses, d'autre part le BMS ne nous est parvenu qu'à 8h le jour même, ce qui ne nous a pas permis de nous préparer en conséquence.

De toutes façons, même des villes comme Paris avec tous les moyens à leur disposition ne pouvaient faire face contre un orage pareil...».

Il jugera qu'il était bien présent sur les lieux sinistrés pour apporter son soutien aux familles en difficultés.

S'agissant de la demande de son départ, il a affirmé «qu'elle émane de l'association SOS dont les responsables ont une dent contre moi. Ce sont des considérations purement personnelles qui les animent...». Au sein des manifestants néanmoins c'est un tout autre son de cloche. Ils ont décidé de faire le point sur le sit-in et le reprendre éventuellement un autre jour que le mardi et de façon répétée jusqu'à l'aboutissement de leur revendication qui porte sur le départ de la composante de l'APC dans son ensemble.