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Vive la reprise des classes ! Pas
pour tous, surtout pas pour ces nombreux parents qui à chaque rentrée scolaire
se retrouvent bien seuls confrontés à une situation de déjà vu, des ressources
financières mises à contribution, des dépenses exténuantes. Et pourtant avec
une certaine abnégation, les chefs de ménages dont beaucoup de femmes tiennent
tête et acceptent ce énième défi, faut-il le répéter. Ils sont toujours là à
faire les achats de fournitures scolaires qui n'en finissent pas. Certains
enfants courent derrière leurs parents, il y a encore une chose qui manquait,
il faudrait la dénicher coûte que coûte. Les discussions et palabres se
poursuivent dans la rue, dans une foule compacte, que la place publique,
marchés et boutiques n'arrivent plus à contenir. Pas question de retourner chez
soi sans avoir acheté le sac d'écolier, bariolé de toutes les couleurs et aux
multiples poches que l'enfant voudrait exhiber fièrement le jour de la rentrée
devant ses camarades.
Il est déjà midi et les gens continuent de squatter les trottoirs, eux aussi squattés par les revendeurs, qui tôt le matin de ce dernier jour, la veillée d'armes d'avant la reprise des écoles, sont aux petits soins de leurs marchandises étalées à même le sol. Les derniers acheteurs scrutent les étals, le revendeur lui harangue les passants, il est pressé afin de liquider le maximum de son lot d'articles. Pendant que des badauds engagent une conversation sur le pourquoi et le comment de la cherté de la vie. La rentrée scolaire n'est finalement qu'un évènement parmi tant d'autres qui tout au long de l'année viennent pimenter le cours de l'existence de ces millions de citoyens qui à défaut d'abdiquer font dans la résistance, tout en espérant des lendemains meilleurs. |
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