Pour entrer ou sortir de la cité Boussouf, il faut s'armer de patience et avoir le réflexe prompt pour glisser, sans dommages matériels, entre des dizaines d'automobilistes qui tentent de trouver une issue et continuer leur chemin dans un petit carrefour qui ouvre sur diverses directions, au moins quatre, pour ceux qui accèdent à l'intérieur de la cité et deux autres pour ceux qui la quittent. A l'entrée, donc, de la cité Boussouf, le spectacle des automobilistes embourbés dans une circulation quasiment à l'asphyxie reste collé à cet endroit depuis de nombreuses années. « Le nombre de véhicules et d'habitants a connu une explosion ces dernières années, mais la route, elle, a gardé les mêmes dimensions. On a entendu parler d'un projet pour réaménager cette entrée mais rien n'a été concrétisé dans ce sens », relèvent des habitants, confrontés quotidiennement à cette pénible épreuve pour aller au travail le matin et le soir au retour au bercail. « On perd un temps fou dans ce labyrinthe », soupirent, pour leur part, des taxieurs.

Des solutions existent, il suffit de s'y intéresser de près, estiment ces derniers. Des riverains ont également versé dans le même sens, en affirmant qu'ils ont écrit aux autorités locales plusieurs correspondances pour leur demander de construire deux ronds-points, l'un à l'entrée de la cité Boussouf et le second un peu plus haut, au terminus des bus et des taxis, un autre carrefour qui connaît presque le même topo qu'à l'entrée de la cité.

Les deux ronds-points ne vont certainement pas régler le problème de la circulation routière, qui ne peut trouver solution qu'avec la réalisation de trémies, mais au moins cela aura le mérite de jouer le rôle d'une boussole et fixer les priorités de passage des véhicules et mettre un terme à cette « jungle » sur la route, ajoutent nos interlocuteurs.

Est-ce qu'on attend que les habitants passent eux-mêmes à l'action pour réaliser ces deux ronds-points ?