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Les Syndicats boycottent

par Yazid Alilat

Les Syndicats du secteur de l'Education nationale ont boycotté une rencontre, hier, avec le ministre, centrée sur la préparation de la rentrée scolaire. Pour cette rentrée scolaire 2019-2020, une nouveauté pour les ménages et les familles nécessiteuses : la prime de scolarité passe de 400 DA à 3.000 DA, et à 5.000 DA pour les enfants nécessiteux.

Le ministre de l'Education nationale Abdelhakim Belabed, réuni, hier, avec les directeurs d'Académie, en l'absence des syndicats des enseignants et travailleurs du secteur, a annoncé ces deux nouveautés, tout comme il a affirmé que la réforme du baccalauréat attendra quelque temps.

Pour autant, cette rentrée des classes se fera, très probablement, sous étroite surveillance des Syndicats, qui ont boycotté la rencontre d'hier. «Nous avons boycotté le gouvernement Bedoui, donc on ne traite pas avec le ministre. Ce n'est pas le ministre que nous boycottons, que nous refusons, mais cette période où le peuple algérien refuse ce gouvernement», affirme M. Boualem Amoura, président du SATEF dans une déclaration au ?Le Quotidien d'Oran'. «Les Syndicats demandent le départ de ce gouvernement, et c'est en droite ligne des revendications de la Confédération des Syndicats algériens (CSA), on est les premiers à avoir lancé une initiative pour le dialogue entre les Algériens», a-t-il ajouté. Selon M. Amoura, les problèmes du secteur restent les mêmes, «il n'y a pas d'amélioration, nous vivons, en 2019, un état de délabrement de certains établissements. Il y a, aussi, le problème non réglé de la surcharge des classes», a-t-il encore souligné, avant de relever que «c'est la solution du provisoire qui dure», avec les chalets devenus des établissements scolaires dans le cycle primaire. M. Amoura évoque par ailleurs, le problème des cantines scolaires, du chauffage et des toilettes, dans les écoles primaires, notamment.

«Beaucoup des cantines scolaires ne vont pas démarrer à la rentrée comme affirmée par le ministre de l'Intérieur», souligne M. Amoura, selon lequel les Collectivités locales «elles mêmes croulent sous les déficits, alors comment vont-elles gérer les cantines scolaires ?». «Les fournisseurs de l'année dernière n'ont pas été payés, alors certainement ils ne vont pas approvisionner les écoles», ajoute-t-il.

En 2018, le ministère de l'Intérieur avait affecté 76 milliards de DA aux écoles primaires, dont 15 pour le chauffage et la climatisation, 34 pour les cantines scolaires et 27 pour le transport.